HP, vent en poupe, lance 2 serveurs Itanium 2 en entrée de gamme

Cloud

Annonce mondiale ce 7 septembre: HP élargit sa gamme de serveurs Integrity à
base de processeurs Itanium 2, à double coeur.

L’aventure Itanium 2 s’épanouit un peu plus chez Hewlett Packard. Et les clients adhèrent, semble-t-il. Alors que le challenger d’IBM a longtemps donné le sentiment de se battre un peu seul pour promouvoir les avantages et performances des architectures avec processeurs Itanium (voir l’abandon par Dell il y a quelques mois…), HP a mérité de récolter les fruits de sa persévérance.

Une récente étude d’IDC montre que HP a encore gagné des parts de marché, par rapport aux machines Sun Sparc mais surtout par rapport aux systèmes IBM à base de processeurs Power. La part des serveurs Itanium HP, en revenus par rapport aux systèmes RISC, a récemment atteint, sur un trimestre, les 40% à fin 2005 (soit 645 M$ pour HP contre 1,4 Md $ pour IBM). En clair, HP a toutes raisons de continuer sur sa lancée et de croire à la migration massive des machines PA RISC vers des systèmes avec processeurs Itanium 2.

Les arguments pro-Itanium 2, économiques et techniques, ne manquent pas, à en croire Frédéric Léonetti, directeur de la division ‘Serveurs critiques’ chez HP France. Tout d’abord, la génération de processeurs dual core qui vient d’arriver (Montecito), avec son mode hyperthreading, permet de faire fonctionner, en parallèle, jusqu’à quatre systèmes d’exploitation simultanément; la virtualisation du traitement peut intervenir au niveau hardware. La fonction cache save garantit une meilleure gestion de la capacité et de l’intégrité de la mémoire (en cas d’incidents), la dissipation de chaleur a été réduite, ce qui signifie une moindre consommation de kilo-watts au m2. Critère qui tend à devenir primordial pour optimiser le coût des datacenters. Enfin, le bus PCI Express a fait ses preuves, héritage des systèmes X86.

HP se flatte et se réjouit également de constater l’adhésion des éditeurs d’applications critiques (bases de données, ERP…). L’alliance Itanium Solutions réunit aujourd’hui Fujitsu, Fujitsu-Siemens, Hitachi, outre la p lupart des grands éditeurs qui ont adopté la plate-forme Itanium 2 (Oracle, SAP, BEA, Microsoft, SAS, Sybase…) au même titre que celles d’IBM et de Sun Solaris.

Une grande banque française est venue précisément, ce 7 septembre, témoigner de la réussite de la migration de ses applications critiques (simulations, par exemple, de placements ou prêts à taux variable ou fixe…) de Sun Solaris vers HP Itanium 2. « Nous obtenons deux fois plus de puissance de calcul sans dissiper plus de chaleur, d’une part. D’autre part, il était important que la nouvelle plate-forme ait une représentativité chez l’éditeur [Oracle] », a expliqué un responsable de la banque. Laquelle a déjà installé 360 serveurs Itanium 2, en configuration ‘cluster’ fonctionnant sous HP UX.

L’incidence sur le coût des licences (voir le modèle Oracle, « très souple » …) est évident, et les premiers benchmarks de performances seraient probants.

Deux serveurs Itanium 2, series 9000, à double coeur
Deux nouveaux modèles font leur apparition dans la gamme des serveurs Integrity de HP -gamme qui, outre le Superdome, comptait déjà cinq modèles, dont un serveur lame. Tous ces modèles sauf le serveur lame (blade) sont  » dopés » par l’arrivée du processeur ‘dual-core’ Itanium 2 avec chipsets HP zx1, zx2 et zx2000, selon les modèles (NB: le modèle blade attend, d’Intel, une version low voltage – à basse consommation).

A propos des deux nouveaux Integrity « rx », dotés des chipsets zx2 (FSB 533 MHz), HP souligne qu’ils « apportent un taux de disponibilité de classe ‘mainframe’ pour le prix d’un serveur d’entrée de gamme » :

– HP Integrity rx 3600:
Il peut accueillir jusqu’à 2 processeurs Itanium 2 ‘dual core’, cadencés soit à 1,6 GHz avec 18 Mo de mémoire, soit à 1,4 GHz avec 12 Mo. La mémoire (DDR2) est extensible à 96 Go. La virtualisation accepte jusqu’à 80 micro-partitions.
Le système, au format rack 4U, peut piloter jusqu’à 8 disques internes SAS (hotswappable) de 36, 73 ou 146 Go.
Pour l’administration/pilotage à distance, HP met en avant sa carte « vedette » ILO2.
Prix: à partir de 8 479 euros (avec 1 CPU, 2 Go de RAM et 1 disque de 73 Go).

– HP Integrity rx 6600 :
Il peut accueillir jusqu’à 4 processeurs Itanium 2 ‘dual core’, cadencés soit à 1,6 GHz avec 18 ou 24 Mo de mémoire, soit à 1,4 GHz avec 12 Mo.
La mémoire (DDR2) peut être étendue à 192 Go. La virtualisation accepte jusqu’à 160 micro-partitions.
Le système (format rack 7 U) peut piloter jusqu’à 16 disques internes SAS de 36, 73 ou 146 Go. Pour l’administration/pilotage à distance, HP met en avant sa carte « vedette » ILO2.
Prix: à partir de 13 538 euros (avec 1 CPU, 2 Go de RAM et 1 disque de 73 Go).

Côté OS, ces deux serveurs fonctionnent sous HP UX 11i V2 et V3 en natif et « virtualisé » mais aussi Linux RedHat AS et SUSE SLES 10, outre Windows Enterprise Server 2003, et OpenVMS 8.3 Enfin, héritage du standard des systèmes X86, ils disposent de 8 emplacements compatibles avec bus PCI-X, ou 4 PCI-X + 4 PCI-Express.

Article de Silicon.fr en date du 7 septembre