HP/Compaq : la Federal Trade Commission donne son aval

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L’autorité suprême de la concurrence aux Etats-Unis, la Federal Trade Commission, a donné son aval au projet de rapprochement entre Hewlett-Packard et Compaq. Ne manquent plus que les actionnaires.

Un jour à peine après avoir reçu le soutien d’une société indépendante de conseil aux investisseurs, très influente (voir édition du 6 mars 2002), les partisans de la fusion entre Hewlett-Packard et Compaq viennent de nouveau d’être confortés dans leur projet. La Federal Trade Commission, l’autorité suprême de la concurrence aux Etats-Unis, a en effet donné son aval au projet de rapprochement entre les deux sociétés informatiques. La décision a été prise à l’unanimité des cinq membres de la Commission.

La FTC devait étudier les conséquences d’un éventuel rapprochement entre les deux groupes sur les différents marchés concernés (PC, serveurs et microprocesseurs, notamment). Celle-ci « n’a trouvé aucune raison de croire que la transaction proposée nuirait à la concurrence sur un quelconque marché », indique-t-elle dans un communiqué. Pour Carly Fiorina, PDG d’HP, « la décision renforce notre conviction de départ selon laquelle la fusion ne peut que favoriser la concurrence sur tous nos marchés ». Walter Hewlett, le plus virulent des opposants à la fusion juge au contraire que la décision de la FTC accrédite sa thèse selon laquelle la position concurrentielle de HP ne serait pas renforcée par un mariage avec Compaq.

Une décision qui suit celle de l’Europe

De son côté, la Commission européenne début février avait donné son feu vert sans condition à la fusion entre les constructeurs informatiques. « Les consommateurs continueront de bénéficier d’un choix et d’une innovation suffisants », a estimé la Commission européenne. Sur le marché des PC, la nouvelle entité HP/Compaq deviendrait le numéro un mondial, avec un chiffre d’affaires combiné de 87 milliards de dollars et une part de marché estimée à 19 %. Mais elle devrait « faire face à une forte concurrence en Europe, avec nombre de rivaux crédibles comme IBM, Dell ou Fujitsu-Siemens », a commenté la Commission. Sur le marché des serveurs, où la nouvelle entité disposerait de 30 % du marché mondial, la Commission juge que la fusion ne créera pas, là aussi, de problèmes de concurrence.

Malgré ces deux soutiens de poids, le projet ne semble toujours pas pencher d’un côté ou de l’autre. Il suffit de regarder de près les résultats en Bourse pour s’en rende compte. Si l’action Compaq a gagné 3,8 % hier, HP cédait 2 %. Selon plusieurs analystes de Wall Street, les investisseurs restent incertains sur l’issue de ce projet.