IBM acquiert AlchemyAPI : machine learning, mon cher Watson

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En absorbant AlchemyAPI, IBM récupère des technologies de machine learning qui lui permettront d’étendre les capacités de son supercalculateur Watson.

Le Watson Group vient d’officialiser sa première opération de croissance externe.

Mise sur pied début 2014 par IBM pour développer des offres de services autour de sa technologie de supercalculateur, cette entité organisée en quatre divisions dispose de ses propres locaux à New York, d’un effectif de 2000 personnes et d’un budget initial d’un milliard de dollars.

Utilisée pour accompagner des start-up innovantes dans des domaines comme les systèmes d’information avancés, l’analytique et le big data, cette enveloppe est aujourd’hui mise à profit pour absorber AlchemyAPI.

Cette société fondée en 2005 à Denver (Colorado) s’est spécialisée dans l’exploitation des réseaux neuronaux artificiels, qui visent à adapter l’apprentissage automatique des machines au modèle du cerveau humain. Elle a construit une plate-forme d’intelligence artificielle d’abord destinée à l’interprétation du langage écrit, puis progressivement appliquée à la reconnaissance d’images.

AlchemyAPI s’est entouré d’une communauté de plus de 40 000 développeurs* qui conçoivent des applications dites « cognitives » et capables d’analyser des données non structurées pour répondre à un grand nombre de questions : anticipation de la demande des consommateurs, prévision du comportements des internautes…

Les médias se montrent particulièrement réceptifs à cette offre qui leur permet par exemple de trier des images, de les taguer et de remplir automatiquement les métadonnées, mais aussi d’améliorer la hiérarchie d’un site, la traduction multilingue, la veille sur les réseaux sociaux ou encore le ciblage publicitaire.

Capable d’opérer dans le domaine du hautement contextuel, l’intelligence artificielle d’AlchemyAPI peut identifier les relations qui existent entre différentes entités (individus, lieux, objets), tout en déterminant le ton d’un propos, sur des pages Web, des e-mails ou même des tweets – la technologie est toutefois dite plus efficace si les fragments de texte sont suffisamment longs.

Autant de capacités qui vont s’ajouter à celle de Watson en matière d’interprétation du langage naturel et de traitement de données. Selon IBM, la plate-forme cloud montée autour de ce super-ordinateur a déjà permis de créer « 7000 applications ».

* Présent dans 36 pays, AlchemyAPI assure traiter chaque mois des « milliards » de connexion à ses différentes interfaces de programmation. L’entreprise avait levé 2 millions de dollars en 2013.

Crédit illustration : agsandrew – Shutterstock.com

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