IBM et Stanford se penchent sur le transistor quantique

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Alors que les limites de la loi de Moore commencent à poindre, IBM et l’Université de Stanford travaillent à une nouvelle technologie de processeurs exploitant les propriétés des électrons.

IBM et l’Université américaine de Stanford vont travailler conjointement à un programme de recherche dans un nouveau domaine appelé spintronics. La spintronics – contraction de spin et d’electronics – est une nouvelle approche de la conception des composants électroniques qui repose sur l’exploitation d’une propriété des électrons ? le spin – qui est de tourner sur eux-mêmes. En présence d’un champ magnétique, le spin de l’électron peut prendre deux états : parallèle (« up ») ou opposé (« down ») au champ magnétique. L’objectif du programme de recherche est d’exploiter cette propriété pour stocker des informations binaires, effectuer des opérations logiques… On parle alors de transistor quantique.

L’intérêt est bien sûr de concevoir des processeurs plus petits, plus performants, moins consommateurs d’énergie que ce que la technologie actuelle permet et permettra à l’avenir ; notamment lorsque la loi de Moore, selon laquelle, grâce à la miniaturisation des transistors, la puissance de calcul des processeurs informatiques double tous les deux ans, ne sera plus vérifiée. Dans le futur, en effet, la miniaturisation atteindra ses limites physiques. Selon Intel, la loi de Moore risque d’être obsolète vers 2018, d’où la recherche de techniques alternatives. IBM a déjà tiré parti des propriétés du spin de l’électron pour créer en 1997 un disque de stockage dit giant magnoresistive (GMR). Ce produit exploite les travaux d’un chercheur français de l’université de Paris Sud (Orsay), Albert Fert, qui s’est vu attribuer l’année dernière la médaille d’or du CNRS pour ses travaux sur l’électronique de spin.