IBM, Macronix et Qimonda présentent le successeur de la mémoire Flash

Mobilité

Les trois groupes industriels ont présenté un prototype de mémoire non
volatile plus rapide et économe que la mémoire Flash.

L’existence prochaine d’une nouvelle génération de mémoire pour ordinateur de bureau comme pour périphériques portables se concrétise un peu plus. A l’occasion du 2006 International Electron Devices Meeting (IEDM, du 11 au 13 décembre à San Francisco), une équipe de scientifiques commune à IBM, Macronix et Qimonda présentera, le 13 décembre 2006, les avancées en matières d’évolution de la mémoire à changement de phase (PCM pour phase change memory).

Les chercheurs en question présenteront un prototype de mémoire à changement de phase (le passage de l’état « 0 » à l’état « 1 ») qui fonctionne 500 fois plus vite qu’une mémoire de type Flash tout en consommant moitié moins d’énergie. De plus, les cellules de stockage des données peuvent être gravées en 22 nanomètres (nm). Une taille que le secteur industriel des composants électroniques n’espère pas atteindre avant 2015. En l’état actuel, les développements de la mémoire Flash risquent d’ailleurs de se heurter à des difficultés de conservation des données en-dessous de 45 nm.

Une nouvelles génération d’applications

Et tout comme la mémoire de type Flash, le prototype présenté n’a pas besoin d’être alimenté en énergie pour conserver les données enregistrées. Enfin, le cycle de vie de cette future mémoire ne se limiterait pas aux 100 000 actes d’écriture propres à la mémoire Flash. Ce qui permettrait d’envisager l’exploitation de la PCM dans les ordinateurs en lieu et place de l’actuelle Dram (mémoire vive) qui perd, elle, toutes ses données dès qu’elle n’est plus alimentée électriquement.

Comme le résume Wilhelm Beinvogl, vice-président des innovations techniques chez Qimonda, « ainsi, la mémoire à changement de phase a un potentiel évident pour jouer un rôle important dans les futurs systèmes à mémoire ». La future PCM pourrait notamment permettre le développement de nouveaux types d’applications, tant dans les environnement de bureau qu’à travers les appareils mobiles comme les assistants personnels et autres baladeurs multimédia numériques. Seule inconnue, sa disponibilité effective. Aucune date n’est pour le moment annoncée. Quand on sait qu’entre un prototype et sa distribution à l’échelle industrielle il peut s’écouler plusieurs années, la mémoire Flash encore de beaux jours devant elle.