IBM : optimisme tempéré sur le retour à la croissance du secteur

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Malgré de belles performances trimestrielles, le n°1 de l’informatique n’envisage qu’un retour à la croissance très progressif du secteur high-tech, à partir de 2004.

IBM a fait état de résultats financiers plutôt positifs pour le troisième trimestre, affichant à la fois une progression du bénéfice et du chiffre d’affaires. Pour autant, le n°1 de l’informatique reste très prudent sur les perspectives de reprise des investissements informatiques des entreprises. Au troisième trimestre, IBM a dégagé un bénéfice de 1,8 milliard de dollars contre 1,3 milliard un an plus tôt, ce qui représente une progression de 36 % et correspond à un bénéfice par action de 1,02 dollar, parfaitement en ligne avec les attentes des analystes de Wall Street. Cette hausse des profits est notamment due à la performance commerciale du groupe, dont le chiffre d’affaires a augmenté en un an de 8,6 % à 21,52 milliards de dollars. Sur les neuf premiers mois, IBM a pratiquement doublé son bénéfice (de 2,56 à 4,87 milliards de dollars) pour un chiffre d’affaires en hausse de 9 %. C’est la branche services qui continue d’être le moteur de la croissance d’IBM : ses revenus ont progressé au troisième trimestre de 17 %, à 10,4 milliards de dollars. IBM souligne que la faiblesse du dollar lui a aussi été bénéfique. A titre d’exemple, la croissance des ventes de logiciels (DB2, WebSphere, Lotus et Tivoli) passe de 11 % en données brutes à 5 % à taux de change constants. Les revenus des autres divisions sont quant à eux tous en repli si l’on écarte les effets de change.

Commentant ces résultats, le p.-d.g. d’IBM Sam Palmisano a déclaré qu’il était « trop tôt pour dire qu’un rebond est à portée de main ». Cependant, il estime que le secteur est stabilisé et s’attend à une amélioration en 2004. Bien que la reprise ne soit pas encore d’actualité, « nous sommes confiants dans le fait que nous profiterons à la fois du redressement des dépenses en technologies de l’information et d’une reprise économique », a-t-il déclaré. IBM a du reste évalué ses besoins en personnel en 2004 à environ 10 000 nouvelles embauches, notamment dans les domaines des services, des technologies middleware et de Linux.