IDC : 42 % des contrats d’externalisation intègrent l’offshore

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Dans l’actuel contexte de crise économique, l’offshore gagne du terrain. Cette tendance se confirmera les prochaines années, ce qui ne va pas faciliter la vie des SSII occidentales.

Le cabinet d’études IDC vient de publier une étude sur le thème de l’externalisation offshore de prestations informatiques, c’est-à-dire dans un autre pays que celui du client. Il s’agit évidemment de pays où la main d’oeuvre est moins coûteuse que dans les pays occidentaux tels l’Inde, désormais grande pourvoyeuse en ressources informatiques. Il ressort de l’enquête d’IDC que l’offshore, dont le succès grandissant ne se démentira pas dans les prochaines années, aura un effet bénéfique pour les clients, puisqu’il contribuera à baisser le coût des services informatiques. Il constitue en revanche pour les SSII occidentales un défi, voire une menace (voir édition du 21 mai 2003). Actuellement, 42 % des contrats d’externalisation comportent une composante offshore. Composante qui, aux dires d’IDC, ne manquera pas de prendre de l’importance à l’avenir. C’est ce qui explique que les SSII occidentales sont à l’aube de temps difficiles. Déjà l’an dernier elles ont souffert d’un climat économique peu favorable à l’investissement informatique des entreprises et d’un durcissement de la concurrence, se traduisant par une tendance à la dévaluation des prestations informatiques.

Ne pas sous-estimer les écueils

Et même si la situation de l’économie mondiale s’améliore, cela ne sera pas suffisant, selon IDC, pour compenser la pression sur les prix exercés par l’offshore. Côté client, IDC, tout en reconnaissant l’intérêt de cette situation qui leur permet de négocier à leur avantage les contrats avec les SSII, les met en garde contre les écueils de la délocalisation, comme de mener à bien des projets lorsque les équipes de réalisation sont distantes géographiquement et travaillent dans un autre fuseau horaire. D’ou la nécessité de compenser ces contraintes par une gestion de projet particulièrement compétente. Mais même avec un encadrement très rigoureux , IDC estime qu’il est délicat de délocaliser les tâches et processus vitaux pour le fonctionnement au quotidien d’une entreprise. En ce qui concerne les SSII, IDC leur conseille de répondre à la demande en bâtissant des offres offshore, éventuellement par le truchement de partenariats.