iKentoo lève des fonds : pour que l’iPad passe à la caisse

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À l’origine d’un système de caisse enregistreuse sur iPad assorti d’un portail de gestion cloud, la SA suisse iKentoo lève 4,6 millions d’euros.

Pour iKentoo, l’heure est aux recrutements sur l’axe France-Suisse.

La start-up basée Genève compte ouvrir, d’ici au mois de septembre, un bureau à Paris. Il est question, pour la même échéance, d’une agence de soutien technique, vente et assistance à Zurich.

Des conseillers commerciaux aux développeurs, vingt-cinq embauches sont prévues à court terme en Europe.

Ses ambitions, iKentoo les réaffirme sur fond de tour de table : des investisseurs privés, parmi lesquels des utilisateurs de son logiciel de caisse enregistreuse sur iPad associé à une plate-forme cloud de gestion pour l’hôtellerie-restauration, ont injecté 5 millions de francs suisses (environ 4,6 millions d’euros).

L’aventure avait démarré en 2011 sous l’impulsion de David Clerc et de Serge Sozonoff, qui venait de quitter Zong, du nom d’une société de paiement mobile fondée par David Marcus (aujourd’hui responsable des services de messagerie chez Facebook) et acquise par eBay, dont PayPal était alors filiale.

Dans la foule des caisses sur iPad

Le point de départ de l’offre iKentoo*, c’est une application de caisse enregistreuse pour la prise de commandes, la gestion des tables et l’acceptation des paiements. S’y ajoute une brique CRM pour gérer, entre autres, les cartes de fidélité et l’envoi de tickets par e-mail.

Un iPad, iPad Pro ou iPad mini est utilisé comme support. L’affichage côté client peut se faire sur un iPod Touch. La liste des périphériques pris en charge comprend des imprimantes (thermiques, matricielles), des scanners de codes-barres, des balances ou encore des tiroirs-caisse verticaux.

Un portail d’administration cloud assorti de deux applications mobiles permet de gérer des aspects tels que le contrôle des stocks et le suivi des employés. Une API est disponible en complément pour faire l’interface avec des sites Internet ou des outils de type analytics.

En un peu plus de cinq ans d’activité, des partenariats ont été établis avec des éditeurs d’autres produits pour l’hôtellerie-restauration. On peut citer iZettle, Lydia et PayMyTable sur la partie paiement ; Guestonline pour la réservation ; Xero et Sage pour la comptabilité.

Il y a les partenaires, mais aussi les concurrents, dont plusieurs sociétés françaises, à l’image de Tactill (Essonne), Popina (Paris) et SkyTill (Yvelines). Et d’autres qui, sans intervenir sur la partie hardware, proposent de transformer un iPad en caisse enregistreuse, parfois en jonction avec un lecteur de cartes bancaires (c’est le cas d’iZettle).

L’argument législatif

Du côté d’iKentoo, on se dit rentable, avec 2 500 clients. Sur la liste figurent Mövenpick, Holy Cow, Luigia, Pouly et Les Brasseurs en Suisse ; Alto Café, Yogurt Factory et Hard Rock Café en France.

En toile de fond, l’entrée en vigueur, au 1er janvier 2018, de l’article 88 de la loi de finances pour 2016.

Inscrit dans une logique de lutte contre la dissimulation de revenus imposables, le texte pose que chaque personne assujettie à la TVA et utilisatrice d’un système ou logiciel d’encaissement doit pouvoir démontrer que celui-ci est sûr, génère des données inaltérables et permet de conserver tous les éléments qui y sont entrés en vue d’un contrôle ultérieur par les autorités fiscales.

* Le ticket d’entrée est fixé à 89 euros HT par mois (ou 59 euros si paiement annuel) pour une caisse. Il faut y ajouter 199 euros de « frais d’activation ». Pour trois caisses, c’est 139 euros (ou 99 euros pour un abonnement d’un an). De 4 à 7 caisses, on passe à 219 euros (ou 149 euros), avec un supplément de 9 euros par mois pour chaque appareil additionnel.

Crédit photo : iKentoo

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