iMac et PowerMac, les mal-aimés de la Pomme ?

Mobilité

Les ventes des deux modèles de bureau d’Apple sont à la traîne derrière les portables. La Pomme a lancé aux Etats-Unis une promotion pour ses deux gammes d’ordinateurs encore très fortement marqués du « look renaissance » d’Apple remontant à 1998 ! Apple peut-elle se permettre de poursuivre son actuel sur-place technologique dans ces gammes ?

Si les portables Apple continuent à se vendre comme des petits pains, il n’en va pas de même avec les machines de bureau de la firme, qui ont vu leurs ventes décroître considérablement sur le dernier trimestre. L’iMac et le PowerMac sont les deux seules machines ayant gardé jusqu’à aujourd’hui un look très « fin des années 90 », qu’on peut assimiler à la renaissance du Mac. Seul le PowerMac a profité à l’été d’un très léger lifting. Ces deux machines sont-elles devenues des produits mal-aimés pour autant ? Apple ne le montre pas et a lancé un certain nombre de promotions s’appliquant à ces deux Mac. Une promotion presque mondiale permet par exemple de faire l’acquisition d’un appareil photo HP à l’achat d’un iMac pour le simple prix de la livraison à domicile. Une nouvelle promotion lancée cette semaine aux Etats-Unis permet de bénéficier d’une réduction pouvant atteindre 500 dollars (555 euros) pour l’achat combiné d’un écran plat Apple et d’un PowerMac.

Mais ces quelques opérations ne cachent en rien la misère qui semble s’être abattue sur les machines de bureau frappées de la Pomme : malgré leurs renouvellements fréquents cette année (février et juillet pour l’iMac, janvier et juillet pour le PowerMac) elles semblent accuser un sur-place technologique. Celui-ci est essentiellement dû aux attentes pressantes de nouveaux produits très innovants attendus par les observateurs du monde Apple et au maelstr|m créé autour des rumeurs qui courent sur le Web. Les deux principales concernent d’une part l’iMac à écran plat, dont l’attente par les utilisateurs pourrait bien être une des causes de l’affaissement des ventes d’iMac, tandis que l’espoir de sortie du PowerPC G5 pourrait être à l’origine du moindre intérêt suscité par le PowerMac (voir édition du 27 août 2001). La comparaison entre les différentes machines de la marque souligne une véritable fracture entre les gammes, les portables à la Pomme se détachant sensiblement par l’offre technologique concentrée qu’ils génèrent. La situation économique connue par l’industrie n’explique sans doute pas complètement l’absence de renouvellement majeur de ces machines. Mais on ne peut pas blâmer Apple de prendre des précautions quant aux dates de lancement de nouveaux ordinateurs susceptibles de faire la différence. Un report du lancement de ces nouveaux Mac jusqu’à une date idéale paraît raisonnable. Reste qu’aux yeux des clients, cette dérobade laisse un goût de sur-place technologique qu’ils voudraient bien voir disparaître.