iMesh convoqué à son tour au tribunal

Mobilité

Au nom de ses membres, la RIAA poursuit sa croisade contre le piratage. L’association vient de porter plainte contre iMesh, une application peer-to-peer en pleine croissance.

Après Kazaa, Grokster, Morpheus et, plus anciennement, Napster, c’est au tour d’iMesh de subir les foudres de la RIAA (Recording Industry Association of America), l’association de défense des intérêts de l’industrie musicale américaine. Selon le Wall Street Journal, dix-huit labels musicaux américains ont porté plainte auprès d’un tribunal de Manhattan contre la société basée à Tel Aviv. IMesh.com édite le logiciel éponyme de partage de fichiers en ligne (peer-to-peer, P2P) qui, avec plus de 57 millions de téléchargements de la version 4.2, est classé en troisième position sur Download.com après Kazaa et Morpheus. L’accusation est la même que pour les précédents cas : violation des droits de copyright.

IMesh avait annoncé, fin août, son intention de développer un système de vente sans intermédiaires, à destination notamment des auteurs sans maison de disques ou éditeur (pour les logiciels notamment), sans pour autant vouloir renoncer à son activité de libre partage des fichiers en ligne. Mais c’est peut-être le récent succès massif du logiciel qui a attiré l’attention de la RIAA, laquelle n’est nullement échaudée par les procès perdus en début d’année contre Morpheus et Grokster – l’association a d’ailleurs fait appel. Il semblerait effectivement que, depuis l’envoi des 261 assignations à des particuliers par la RIAA, Kazaa soit en perte de vitesse. Le célèbre logiciel de P2P serait passé de 4,47 à 4,23 millions d’utilisateurs. Lesquels auraient ainsi profité à iMesh qui aurait enregistré un gain de trafic. Bref, pendant les procès, les téléchargements continuent.