Impression 3D : MakerBot passe sous pavillon Stratasys

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MakerBot imprimante 3D Replicator

Une fusion s’opère sur le marché de l’impression 3D : le groupe américain Stratasys rachète, pour 403 millions de dollars, son compatriote MakerBot, qui se distingue sur le segment grand public.

A l’heure où Barack Obama désigne l’impression 3D comme l’une des technologies clés pour réindustrialiser l’Amérique, une fusion entre deux ténors du secteur s’opère.

L’Américain Stratasys, vingt-cinq ans d’expérience en la matière, prend, pour 403 millions de dollars en actions, le contrôle de MakerBot.

Cette jeune pousse a développé, sous la houlette de son directeur général et cofondateur Bre Pettis, une imprimante 3D grand public répondant au nom de Replicator.

Depuis 2009, il s’en est écoulé 22 000 exemplaires. La version 2, commercialisée depuis 9 mois à un tarif unique de 2200 dollars, représente la moitié de ce volume de ventes.

MakerBot, qui compte parmi ses investisseurs le fondateur d’Amazon Jeff Bezos, édite également la solution Thingiverse.

Il s’agit d’une plate-forme en ligne conçue pour partager des modèles 3D. Les designers sont notamment invités à diffuser leurs créations – typiquement, des coques de smartphones – personnalisables et téléchargeables.

En attaquant ainsi le marché grand public, MakerBot a réalisé, au 1er trimestre 2013, un chiffre d’affaires de 15,7 millions de dollars, contre 15,7 millions sur toute l’année 2012.

Bre Pettis restera aux commandes de la start-up, qui deviendra une filiale autonome de Stratasys.

Désormais valorisé à 3,3 milliards de dollars à la Bourse de New York, le groupe industriel va tenter d’accélérer la démocratisation de l’impression 3D, à laquelle il a notamment contribué avec une technologie de frittage sélectif, basée sur des lasers et une poudre polyamide.

L’objectif : révolutionner la façon de concevoir, fabriquer et distribuer les objets, par une production en plus petites séries et davantage de personnalisation pour le client.

Sur ce marché en plein éveil, le concurrent numéro un se nomme 3DSystems, autre Américain qui dispose de relais en France pour commercialiser son imprimante 3D Cube.

En complément, ci-dessous, l’interview de Clément Moreau, cofondateur de Sculpteo, spécialiste français de l’impression 3D. Il évoque notamment les enjeux de cette révolution industrielle sur la relation entre usines et consommateurs.

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