IMS, une architecture en quête d’amélioration

Mobilité

Selon Yankee Group, l’architecture standardisée IP Multimedia Subsystem n’est
pas encore suffisamment sécurisée.

L’architecture IMS (IP Multimedia Subsystem), qui permet aux opérateurs télécoms de développer des services convergents fixes et mobiles, souffre de ?trous béants et d’insuffisances?. Ce qui freine considérablement l’adoption et l’application de ce standard de communication, prévient le cabinet d’analyses Yankee Group.

Ces failles dans l’architecture doivent impérativement être corrigées par les opérateurs et les fournisseurs ayant investi et ayant vu dans IMS une technologie de communication unifiée, conclut le Yankee Group dans une récente étude. Celle-ci révèle que l’intérêt croissant des opérateurs dans l’adoption d’architectures IMS ou d’architectures de prochaine génération est contrebalancé par des problèmes de plus en plus pesant.

Malgré les défaillances relevées par Yankee Group, tous les plus grands opérateurs et fournisseurs ont aujourd’hui intégré IMS à leurs feuilles de route pour la simple raison qu’elle est en passe d’être reconnue comme la grande architecture unifiée.

Parmi les raisons qui inciteraient les opérateurs à adopter cette architecture, citons notamment la convergence entre les appareils mobiles et fixes, la création de nouveaux services et une fourniture de services plus rapide, ce qui permet d’offrir à l’utilisateur une expérience constante et d’utiliser une infrastructure existante pour créer des services mixtes.

Yankee Group observe néanmoins une grande réserve de la communauté des opérateurs vis-à-vis des architectures de prochaine génération.

L’adoption des architectures IMS et de prochaine génération est ralentie par un certain nombre d’aspects, parmi lesquels :
– La conformité aux normes pour les fournisseurs : les solutions des fournisseurs ne sont pas entièrement conformes à la norme établie.
– L’interopérabilité entre les solutions fournisseur : certaines normes manquent de maturité et on note également un défaut d’interopérabilité entre les solutions des fournisseurs
– La prise en charge ou non de SIP (Session Initiation Protocol): l’adoption de ce protocole d’initiation de session pour la voix sur IP est une nouvelle exigence.
– L’orchestration de service* : la fonction d’orchestration est essentielle, mais aucune norme appropriée n’a été définie.

« L’architecture IMS promet aux opérateurs et aux fournisseurs des possibilités ahurissantes, a déclaré Arindam Banerjee, analyste senior du Yankee Group, Au-delà de tous les beaux discours, la route vers les architecture IMS et de nouvelle génération est semée d’embûches ».

« Une approche agressive risque vraisemblablement d’échouer. En adoptant au contraire une attitude plus lente et plus prudente, on a toutes les chances de réduire les incertitudes et d’améliorer la stabilité architecturale, ce qui se traduira par une augmentation du revenu moyen par utilisateur et par une meilleure adhésion du client. », constate Yankee Group.

*Normalisation des moyens permettant de garantir l’intégrité des transactions longues impliquant plusieurs Web Services (source : http://www.labo-sun.com)

Adaptation en français d’un article de Vnunet.com en date du 24 novembre 2006