Indicateur faussé pour la pub vidéo : Facebook obligé de rectifier le tir

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Selon le WSJ, Facebook survendait l’impact de la publicité vidéo. Le réseau social admet une « contradiction » dans la mesure d’audience.

Facebook a admis que la méthode de calcul pour évaluer le temps passé sur les pubs vidéo diffusées sur le réseau socia était surestimée. De l’ordre 60 % à 80 %, selon The Wall Street Journal.

David Fischer admet « une mauvaise estimation de l’indicateur de mesure d’audience vidéo » (« our video metric miscalculation » dans la version originale) ou une « contradiction » (« discrepancy »).

Dans une contribution officielle datée du 23 septembre, le vice-président en charge des partenariats marketing & busines chez Facebook tente de calmer le jeu après les révélations du Wall Street Journal sur des données d’audience survendues aux annonceurs.

Une appréciation faussée qui aurait été découverte il y a un mois. « L’indicateur aurait dû refléter le temps de visionnage total d’une vidéo divisé par le nombre de personnes ayant consulté entièrement la vidéo », explique David Fischer. « Mais ce n’était pas le cas. Il reflétait le temps de visionnage total d’une vidéo divisé le nombre de ‘vues’ [views] d’une vidéo (c’est-à-dire lorsque la vidéo est regardée au moins trois secondes). »

Pas évident à justifier auprès des annonceurs alors que les vidéos (les séquences de contenus comme les pubs) sont déclenchées automatiquement sur le fil d’actualité. Facebook promet de rectifier le tir « au nom des plus grands intérêts » de ses partenaires et de « la croissance du business ».

Le réseau social devait réagir rapidement car on aborde un point sensible au regard de son modèle économique résolument tourné vers la publicité.

Son comportement est susceptible d’influencer les avis d’achats d’espace médias des responsables marketing en charge de gérer les budgets de campagnes publicitaires par canaux de diffusion.

Jeudi dernier, The Wall Street Journal avait découvert le pot aux roses par le truchement d’une lettre d’une agence média du groupe de communication Publicis envoyée à ses clients.

L’affaire éclate également sur fond de craintes des éditeurs médias traditionnels face à l’infuence de géants de l’Internet comme Google et Facebook. Dans l’édition du 26 septembre des Echos, Rolf Heinz, patron de Prisma Media (propriété de Bertelsmann), lance un appel à des alliances publicitaires entre groupes médias.

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