Informer sur la présence des ‘Web bugs’

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Lors d’un congrès sur la protection des données personnelles, la Privacy Foundation a présenté une série de propositions pour réglementer l’emploi et rendre visible l’utilisation de ces mouchards.

« Attention, les données que vous transmettez peuvent être interceptées ». De plus en plus de messages de mise en garde apparaissent sur les écrans. Et les internautes semblent découvrir qu’ils peuvent être tracés sur le Web. Dans ce contexte, les Web bugs sont récemment arrivés sur le devant de la scène (voir édition du 31 août 2000), dénoncés en particulier par la Privacy Foundation qui nous apprenait que ces « pixels invisibles » pouvaient se loger dans tout document contenant du code HTML et pas seulement dans les pages Web.

Pour l’instant, les sociétés qui emploient les Web bugs n’ont aucune obligation d’information des internautes. Cela devrait bientôt changer. Alors qu’en France la Cnil réfléchit à la question, la Privacy Foundation a fait plusieurs propositions lors du Global privacy summit 2000. Avant toute chose, l’organisation demande que les « pixels invisibles », tels qu’on les nomme, apparaissent sous forme d’icônes clairement identifiables comprenant le nom de la société ayant placé le Web bug.

Le point suivant concerne l’emploi des données recueillies grâce aux Web bugs. Les propositions suggèrent que toutes les informations soient accessibles d’un clic sur l’icône en question : données collectées, utilisation, sociétés les recevant, autres informations avec lesquelles ces données seraient croisées et enfin transfert d’un éventuel cookie. Une fois informé, l’internaute pourrait ensuite décider de désactiver l’indiscret. Enfin, en dernier lieu, la Privacy Foundation propose d’interdire purement et simplement l’emploi des Web bugs sur des pages dont le contenu est « sensible » (sites pour enfants, liés à la santé, aux finances, à l’emploi ou encore aux pratiques sexuelles).

Finalement ces propositions sont simples mais radicales. On retrouve la démarche entreprise pour contrôler l’utilisation des cookies qui sont depuis gérés par les dernières versions des navigateurs Internet. Mais d’ici l’adoption de règles sur l’emploi des Web bugs, de nouveaux outils de collecte de données auront certainement fait leur apparition…

Pour en savoir plus  :

* Le Global privacy summit 2000

* Les propositions de la Privacy Foundation (en anglais)