Ingenico acquiert Bambora : l’e-paiement en mode consolidation (suite)

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Avec la prise de contrôle du suédois Bambora, Ingenico (terminaux de paiement pour commerçants) réalise sa plus grosse opération de croissance externe.

La France adore le paiement électronique à la suédoise. Ingenico, spécialiste des terminaux de paiement pour les commerçants, va procéder à l’acquisition de Bambora pour 1,5 milliard d’euros. Le rapprochement devrait être bouclé d’ici la fin de l’année.

Plus tôt dans la semaine, Worldline (la filiale e-paiement du groupe Atos) avait acquis Digital River World Payments également basé en Suède.

Méconnue en France, Bambora développe des solutions pour les applications mobile et les sites d’e-commerce. Pourtant, elle s’est épanouie en très peu de temps sur d’autres marchés géographiques.

Créée en 2015 et basée à Stockholm, Bambora emploie plus de 700 personnes entre l’Europe, l’Amérique du Nord et l’Australie. Elle a effectué une percée sur le segment des petits et moyens commerçants et revendique 110 000 clients BtoB.

Son volume d’affaires s’élève à 202 millions d’euros en 2016 et son business repose à 90% sur des revenus récurrents.

Historiquement, la création de Bambora sous la houlette du fonds suédois Nordic Capital correspond à une combinaison de services e-paiement :  Euroline, KeyCorp, Samport, MPS, DK Online et ePay.

Autant d’actifs acquis et consolidés par la société de capital-risque dans la période mai 2014 – avril 2015.

Rachat de Bambora : LE deal d’Ingenico

Pour Ingenico, c’est la plus grosse acquisition jamais réalisée. En 2015, le groupe, dirigé par Philippe Lazare et coté sur Euronext, avait tenté d’acquérir le britannique Worldpay qui est finalement tombé dans le giron de Vantiv du côté des Etats-Unis (après un détour en Bourse).

Ce rachat de Bambora entre dans son plan stratégique visant à proposer « des solutions omnicanal et une offre client plus intégrée ». Elle permettra « d’enrichir son offre centrée autour du commerçant au travers de compétences technologiques complémentaires ».

Fort des compétences acquises, Ingenico escompte un chiffre d’affaires de 4 milliards d’euros à l’horizon 2020 contre (2,3 milliards d’euros pour 2016).


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