Intel accusé par la justice américaine de pratiques anti-concurrentielles

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Selon le procureur général de l’Etat de New-York, Intel a exercé des pressions sur les constructeurs informatiques afin d’assurer sa domination sur le marché des processeurs.

Après la justice européenne, c’est au tour de la justice américaine de se pencher sur les présumées pratiques anti-concurrentielles d’Intel.

Le 4 novembre, Andrew Cuomo, procureur général de l’Etat de New York, a initié une procédure judiciaire dans ce sens à l’encontre du fabricant de processeurs leader mondial.

Selon les chefs d’accusation avancés par Andrew Cuomo, « Intel a enfreint le droit de l’Etat et du pays en se livrant à une campagne mondiale systématique, révélée dans des courriels et visant à maintenir sa position de monopole et ses prix sur le marché des micro-processeurs », accuse le département de la Justice new-yorkais.Une enquête avait été ouverte dans ce sens dès janvier 2008.

Les motifs sont similaires à ceux pointés du doigt par la Commission européenne : corruption, coercition, mesures de rétorsion vis-à-vis des constructeurs informatiques afin de les « inciter »  à choisir ses produits plutôt que ceux de son concurrent frontal AMD.

Son rival a d’ailleurs déposé une plainte pour le même motif auprès de la justice américaine. Le procès devrait démarrer dans l’Etat du Delaware en mars 2010. Des class actions (actions en justice groupées de consommateurs) seraient également lancées à l’encontre d’Intel.

En guise de réaction, Chuck Molloy, porte-parole du fabricant de processeurs pointés du doigt, a réfûté les accusations : « Ni les consommateurs, qui ont toujours bénéficié de prix plus bas et de l’innovation, ni la justice ne sont servis par la décision d’engager des poursuites maintenant. »

En mai dernier, la Commission européenne a infligé à Intel une amende record de 1,06 milliard d’euros pour pratiques anti-concurrentielles après une plainte d’AMD. Intel a fait appel de cette décision.

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