Intel ferme sa division ‘gadgets’

Mobilité

Intel annonce la fermeture de sa division « produits connectés ». Finis donc les baladeurs et autres appareils photo Intel, même si le fondeur a encore présenté ce mois-ci de nouveaux produits. Comme explication, Intel avance le manque de rentabilité et la nécessité de se recentrer sur son coeur de métier : les processeurs. Finie la diversification ?

Encore en début de mois, Intel, l’incontournable fabricant de processeurs annonçait de nouveau produits : un appareil photo et un lecteur MP3 (voir édition du 12 octobre 2001). Pourtant, Intel annonce qu’il ferme sa division « produits connectés », celle-là même qui commercialise ces « gadgets ». Dans les rayons, on trouve encore claviers et souris sans fil, lecteurs MP3 et même un microscope qui peut être relié à un ordinateur. « Nous avions obtenu certains succès dans quelques-unes de ces catégories de produits » a déclaré un porte-parole d’Intel cité par Reuters avant d’ajouter « Cependant (…) cela ne satisfaisait pas nos exigences de croissance à long terme. » L’agence de presse note que les résultats de la division grand public étaient inscrits à la rubrique « autre » des résultats d’Intel, laquelle représente un chiffre d’affaires de 63 millions de dollars (environ 70,75 millions d’euros) contre une perte d’exploitation de 662 millions de dollars (environ 743,49 millions d’euros).

En France, le discours contourne la question de la rentabilité, une porte-parole évoque « un recentrage sur notre coeur de métier », en rappelant que l’objectif de départ était de « diversifier l’accès au PC ». « On laisse la place » assure-t-elle, en affirmant que « rien n’est changé pour l’utilisateur final » et que le service après-vente « sera assuré ». C’est également la division dont on annonce la fermeture qui s’occupait de la commercialisation du terminal d’accès Internet sous Linux signé Intel : la Dot.Station (voir édition du 6 janvier 2000). Le terminal a été notamment livré en Espagne, lors d’un partenariat avec AOL (voir édition du 27 mars 2001). « Cela fait partie des périphériques » confirme la porte-parole de la marque qui explique que la logique est la même que pour les autres produits de la division. En France, Intel a signé un partenariat avec e-Laser. Interrogée à ce sujet, la filiale des Galeries Lafayette se montre peu loquace : « pas de réaction », indique un porte-parole, avant de tout de même poursuivre en justifiant qu’e-Laser est « parti sur un autre univers »