Intel imagine un Internet plus efficace et plus sécurisé

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Le directeur des développements technlogiques d’Intel souhaite concevoir une surcouche virtuelle sur le World Wide Web dans la perspective d’une approche de réseaux intelligents.

L’IDF 2004 (Intel Developper Forum), qui s’est déroulé entre le 7 et le 9 septembre à San Francisco, ne pouvait pas se clore sans évoquer Internet et la sécurité. Et c’est Pat Gelsinger qui s’y est collé. Le directeur des développements technologiques du fondeur de Santa Clara a dressé l’idée d’un Internet qui offrirait un plus grand nombre de services, avec un plus grand confort et de manière plus sécurisé qu’aujourd’hui. Ce tableau idyllique vise à renforcer le réseau des réseaux à travers une « surcouche » (overlay) virtuelle obtenue par l’intermédiaire d’une coordination mondiale de ressources informatiques et de stockage.

Cette surcouche viserait, avant tout, à apporter de l’intelligence au réseau. Celui-ci serait alors en mesure de re-router dynamiquement le trafic selon les besoins, circonscrire une attaque virale ou encore améliorer les flux vidéo. Ensuite, la concrétisation de la vision de Pat Gelsinger permettrait d’étendre l’accès au réseau mondial à l’ensemble des six milliards d’habitants de la planète. Particulièrement dans les zones géographiques où la mise en place d’infrastructure d’accès au réseau reste trop onéreuse.

Ce « sur-réseau » passe par la mise en place d’un maillage de serveurs installés partout dans le monde. Pour atteindre un tel maillage, le responsable d’Intel invite les entreprises de portée mondiale à rejoindre le consortium PlanetLab auquel adhèrent déjà 150 universités, centres de recherche et industries (dont France Télécom, HP, Google et Intel, bien sûr). A travers plus de 440 points de raccordement (node) répartis sur 195 sites dans 25 pays (essentiellement aux Etats-Unis, en Europe et en Asie), PlanetLab permet de tester pas moins de 450 projets à partir d’un réseau virtuel relié à Internet. A titre d’exemple, la société PBS (Public Broadcasting Service), spécialisée dans la diffusion de médias audiovisuels, s’est appuyé sur PlanetLab et le service ACE d’Intel, pour peaufiner un modèle de distribution en ligne de télévision haute définition.

L’ambition de PlanetLab est d’atteindre les 1 000 noeuds de raccordement. Avant un éventuel déploiement mondial standardisé. Pas question pour autant de remplacer l’architecture actuelle d’Internet, ce qui, au vu du succès rencontré par Internet, paraît aujourd’hui impossible. Mais le protocole IP n’a pas été conçu pour supporter tous les services qui aujourd’hui l’anime et qui sont appelés à se développer, notamment avec IPv6, la deuxième génération du réseau mondial. La surcouche rêvée par Intel et PlanetLab demande une puissance de calcul que ne sont pas toujours en mesure de fournir les infrastructures actuelles. C’est là qu’Intel, et ses puissants processeurs, intervient.