Intel redéfinit le PC avec le Compute Stick

Mobilité

A l’occasion du CES de Las Vegas, Intel vient de donner des détails sur son micro-PC Compute Stick, de la taille d’un paquet de chewing-gum.

Intel est sous les feux de la rampe au CES de Las Vegas.

La société a tout d’abord annoncé une première grosse salve de processeurs Broadwell avec les Series U, au grand soulagement des constructeurs d’ordinateurs portables.

De quoi proposer de nouvelles gammes de laptops plus performants et dotés d’une plus grande autonomie.

Mais la firme de Santa Clara a également frappé fort dans le domaine de l’Internet des objets, en particulier avec le PC Curie intégrant un SoC et à peine plus gros qu’un bouton.

Mais Intel entend aussi révolutionner l’informatique plus traditionnelle avec des machines de plus en plus perfectionnées.

Le premier acte avait permis de découvrir les NUC, pour « Next Unit of Computing ». Dans cette volonté d’une mutation du marché des PC, Intel récidive et marque le coup avec le Compute Stick.

Il devrait faire bien plus que marquer les esprits, puisqu’il présente des qualités et une nouvelle approche de l’informatique. Ni ordinateur de bureau, ni laptop, le Compute Stick est une nouvelle manière d’appréhender l’informatique.

L’appareil, de la taille d’un paquet de chewing-gum, peut être aisément transporté et utilisé de manière nomade. Il n’est toutefois pas autonome, puisqu’il se connecte à un écran et nécessite le duo clavier/souris.

Il se distingue des autres dongles tels que les Amazon Fire TV Stick ou Google Chromecast, en se présentant comme un PC complet. Il offre ainsi la puissance d’une tablette grâce à son processeur Atom Bay Trail Z3735F doté de 4 coeurs cadencés entre 1,33 GHz et 1,83 GHz. Son enveloppe thermique est de seulement 2,2 watts.

Mais grâce à son système de refroidissement actif (fait d’un mini-ventilateur), il sera en mesure d’accueillir des processeurs plus puissants. Intel pourrait d’ailleurs le décliner en version avec processeur Core-M Broadwell. A titre de comparaison, le Compute Stick de CTL adopte un refroidissement passif par radiateur, ce qui le cantonne à des processeurs de type Atom.

Prévu pour une commercialisation en mars prochain, il est d’ores et déjà décliné en deux versions distinctes. L’une d’entre elles, proposée à 149 dollars, tourne sous Windows 8.1 et dispose de 2 Go de mémoire vive ainsi que de 32 Go de stockage flash.

Une seconde moins onéreuse proposée à 89 dollars évolue sous Linux et se contente de 1 Go de mémoire vive et de 8 Go pour le stockage. Mais les deux versions disposent d’un emplacement pour carte mémoire microSD.

Côté connectivité, le Compute Stick bénéficie de ports HDMI (via lequel il peut être alimenté) et microUSB, supporte le Bluetooth 4.0 ainsi que le Wi-Fi 802.11b/g/n.

En quête de relais de croissance, Intel se montre très convaincant, tantôt en nouant des partenariats, tantôt via des acquisitions stratégiques (Vuzix récemment et Basis en 2014). La société dirigée par Brian Kzranich est aussi aux avant-postes dans le secteur de l’Internet des objets (avec la carte Edison, les processeurs Quark, Core M, Curie…).

Elle n’oublie pas pour autant son secteur de prédilection : celui de l’informatique personnelle, dont elle remodèle le visage à coup de processeurs de nouvelles générations toujours plus ancrés dans la mobilité (Broadwell aujourd’hui, Skylake demain) et de PC toujours plus miniaturisés (NUC hier, Compute Stick aujourd’hui).

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