Intel saute quelques étapes pour ses Xeon

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Intel décide d’annuler deux versions de son microprocesseur Xeon pour faciliter à ses clients le passage vers d’autres produits. Les constructeurs ne voudraient pas de ces puces.

Intel décide finalement de ne pas fabriquer les versions à 800 et 866 MHz de ses microprocesseurs Xeon, chacune pouvant embarquer 1 ou 2 Mo de mémoire cache, à même le die. La raison principale, selon Intel, est de donner le temps nécessaire aux constructeurs de tester et de remettre à jour leurs propres serveurs, ce qu’ils doivent faire à chaque lancement d’une nouvelle puce qu’Intel produit. D’après le fondeur, ce sont ses clients qui lui auraient demandé d’espacer la fréquence d’introduction de nouvelles puces. Vrai que les cycles d’adoption des technologies sont plus lents dans les entreprises que dans le grand public.

Nombre d’observateurs se sont déjà demandé à quoi servait le Pentium Xeon face au Pentium III. A même fréquence, ce dernier offre en effet un niveau de performance similaire, avec un prix bien moins élevé. Et l’annonce de Pentium III à 900 MHz et plus enfonce le clou. Qui voudrait d’un Xeon à 800 MHz, forcément moins performant et pourtant plus cher ? Car la taille de la mémoire cache sur les puces Xeon fait monter les prix

(voir édition du 26 novembre 1999).

Afin d’améliorer les performances de ses Xeon, Intel indique également que ses clients lui demandent d’accroître la fréquence par pas de 100 MHz et plus. Aussi, au lieu de lancer des mises à jour à 800 MHz et 866 MHz, Intel passera directement à la vitesse supérieure de la puce à 900 MHz, dont la sortie est prévue pour 2001. Une mesure que les analystes du marché approuvent. Question subsidiaire, on se demande aussi pourquoi Intel a inclus les produits à 800 MHz et 866 MHz dans ses plans. Et combien d’itérations du processeur Xeon – de progressions par pas en MHz – seront nécessaires avant qu’Intel ne commercialise la prochaine génération de microprocesseurs Itanium et de et Pentium 4. Itanium est le premier modèle de la prochaine génération des puces Intel avec une architecture à 64 bits. Attendu pour la fin de l’année 2000, Itanium restera capable de faire fonctionner des applications x86, par émulation. (voir édition du 19 décembre 1999).