Intelligence artificielle : Facebook aime la France

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Facebook ouvre à Paris son centre de recherche européen sur l’intelligence artificielle. Quelles motivations et quelle stratégie pour le groupe Internet ?

Un vivier de talents qui accueille parmi les meilleurs chercheurs au monde, un écosystème attractif de start-up, le lieu idéal pour amorcer un développement en Europe… Facebook est dithyrambique concernant la position de la France dans la recherche sur l’intelligence artificielle (AI).

Le réseau social a d’ailleurs choisi Paris pour étendre ses travaux en la matière. Il a monté, sur place, une petite équipe qui œuvrera en collaboration avec celles déjà installées aux États-Unis, en l’occurrence à New York et dans son siège californien de Menlo Park.

La direction de ce centre européen de recherche sur l’intelligence artificielle est confiée à Florent Perronnin.

Ce spécialiste de la vision par ordinateur, qui a passé près de dix ans chez Xerox, sera accompagné dans un premier temps par Hervé Jégou (de l’INRIA), Nicolas Usunier (maître de conférences spécialisé dans la théorie statistique de l’apprentissage), Gabriel Synnaeve (expert de l’AI appliquée aux jeux vidéo), Camille Couprie (ingénieure en traitement d’images) et Holger Schwenk (cofondateur de DeepLingo, qui développe des solutions de traduction informatisée).

Facebook se donne l’objectif de porter cet effectif à une quinzaine de postes permanents d’ici à fin 2015. A terme, la structure parisienne devrait regrouper 40 à 50 personnes, dont des doctorants et post-doctorants qui assureront les relations avec les institutions françaises et européennes.

Pour l’heure, un partenariat a été joué avec l’INRIA sur la mise en oeuvre d’études conjointes. Les collaborations avec la communauté des chercheurs en intelligence artificielle se fera « de façon ouverte », selon Yann Le Cun.

Pour ce Français, qui chapeaute depuis la Silicon Valley le programme FAIR (« Facebook AI Research »), ce modèle « entraînera plus d’innovations [tout en encourageant] les échanges » et en offrant des débouchés attractifs aux chercheurs sur place.

Même son de cloche chez François Sillion. Le directeur délégué à la science de l’INRIA explique : « C’est en tissant des relations de confiance avec ce type de laboratoire que nos scientifiques peuvent confronter leurs recherches aux questions les plus actuelles ». Et d’ajouter : « Nous avons d’ores et déjà identifié des pistes de collaboration prometteuses ».

Destinée à améliorer l’expérience des utilisateurs sur le réseau social, l’équipe FAIR compte actuellement une cinquantaine de membres répartis entre New York et Menlo Park. Dont de grands noms comme Rob Fergus (vision par ordinateur), Léon Bottou (traitement automatique du langage), Vladimir Vapnik (théorie statistique de l’apprentissage) et le duo Jason Weston – Ronan Collobert (apprentissage profond).

Crédit photo : Mopic – Shutterstock.com

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