Internet haut débit : ADSL ou BLR ?

Mobilité

Le jeu normal de la concurrence rend la comparaison des offres et des prix des accès hauts débits très difficile. Une situation qui empire avec l’arrivée de la boucle locale radio. Voici un petit aperçu des offres, mais aussi des écueils à éviter.

Il était déjà difficile de connaître avec exactitude les prix d’une connexion haut débit pour entreprise en mode ADSL, et le moins que l’on puisse dire, c’est que cela ne s’arrange pas avec l’arrivée des solutions boucle locale radio (BLR). La multiplication des opérateurs, mais aussi des offres, rend la tâche complexe. Débit symétrique ou non, ADSL ou BLR, débit garanti ou non, services à valeur ajoutée à l’image d’Easynet (voir édition du 27 mars 2001)… tout semble fait pour perdre l’entreprise dans le flot des annonces. Dès lors, en l’absence d’offres identiques, l’entreprise devra comparer elle-même ces offres. Ces dernières peuvent en effet varier du tout au tout en fonction de la distance entre la société et la plaque de rattachement au réseau. Mais le flou réside notamment dans les différents débits proposés par les opérateurs. En effet, comment comparer des offres qui ne se basent pas sur les mêmes débits ? Pour guider l’entreprise dans son choix de haut débit, on peut relever deux points clés : les débits garantis et les débits symétriques. Actuellement, en ADSL, seule l’offre Turbo DSL de France Télécom assure les débits et évite ainsi de se retrouver en période d’affluence avec des débits très faibles. Cette offre est reprise aujourd’hui par nombre d’opérateurs privés. Toutefois, l’ADSL n’a pas l’apanage des débits crêtes (autre appellation pour parler de débit non garanti). Certains opérateurs BLR ont également une offre non garantie. Le deuxième point clé du haut débit est de déterminer quel besoin aura l’entreprise, notamment en débit descendant, mais aussi en débit ascendant. Car au delà d’un certain débit, l’ADSL n’est pas symétrique et les débits en phase montante peuvent se révéler insuffisants, pour jouer le rôle de connexion serveur notamment. C’est là que la BLR prend l’avantage sur l’ADSL. La boucle locale radio a pour spécificité de proposer des débits symétriques allant de 128 Kbits/s à plusieurs Mbits/s. La BLR très avantageuse à 512 Kbits/s En matière de haut débit, difficile donc de faire des généralités, notamment dans les choix ADSL ou BLR. Toutefois, il apparaît tout de même que la BLR est au même prix ou légèrement plus chère que l’ADSL pour des bas débits de type 128 Kbits/s. Ainsi, FirstMark propose ce débit pour 2 358 francs par mois (voir édition du 26 janvier 2001) alors que l’on peut trouver cette même offre nettement moins chère chez des opérateurs comme Internext (1 990 francs). Easynet, qui intègre un certain nombre de services à valeur ajoutée, commercialise cette offre à 2 490 francs. Cegetel, nouveau venu sur le créneau de l’ADSL (voir édition du 21 mars 2001) propose cette même offre non symétrique pour 2 490 francs. La BLR se démarque nettement de l’ADSL pour des débits de type 512 Kbits/s. Alors que les opérateurs ADSL se positionnent autour des 6 000 francs par mois, les opérateurs BLR prennent le large avec notamment des offres symétriques à 4 716 francs pour FirstMark, détenteur d’une licence nationale, et à 3 600 francs pour Belgacom. Sur le créneau du 1 Mbit/s, les offres BLR sont toujours avantageuses mais les différences de prix sont moins importantes. Altitude Telecom, opérateur de BLR pour la Normandie, propose ce débit pour 1 990 francs par mois. Toutefois, ce prix avantageux cache en fait des débits non garantis.Au-delà du Mbit/s, l’avantage de la BLR est moindre, car elle entre à ce moment-là en concurrence directe avec les liaisons spécialisées qui n’ont pas les faiblesses liées aux ondes radio, notamment en cas de mauvais temps. Si en plus il faut choisir sa connexion en fonction de la météo…Pour en savoir plus : *Le site de FirstMark*Le site de Belgacom*Le site d’Altitude Telecom