Interview Arthur Grandgérard – Hackathon Ingenico : « Notre app Louise vise les commerçants face au turn-over »

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Salons Cartes : l’équipe de conception de l’app Louise a remporté le hackathon d’Ingenico. L’un des membres finalistes explique la démarche.

Ingenico a profité du cadre du salon Cartes pour achever son hackathon et mettre en valeur les quatre équipes finalistes.

Le trio concepteur de l’application Louise est le grand gagnant de ce concours de développement, de design et marketing d’applications en lien avec le business de fourniture de terminaux de paiement électronique d’Ingenico.

Une vingtaine d’équipes s’étaient lancées dans ce défi hackathon. Celle qui a remporté le challenge s’est adaptée à l’environnement marketplace poussée par le groupe high-tech français en concevant un application dédiée aux commerçants : Louise.

Agé de 25 ans, Arthur Grandgérard, un des membres de l’équipe finaliste du hackathon présent sur le salon Cartes, s’est vu remettre le trophée. En tout, l’équipe triomphante s’est vue attribuer une bourse de 7000 euros.

Il revient sur son parcours et l’approche retenue pour développer Louise.

(Interview réalisée le 19 novembre 2015)

ITespresso.fr : D’où venez-vous ?

Arthur Grandgérard : J’ai un profil de marketeur. J’ai vite arrêté l’école pour devenir commerçant rapidement dans l’évènementiel et le clubbing. J’ai commencé les hackathons il y a un an et demi pour développer des apps qui répondent à des vrais besoins.

J’en ai fait une dizaine depuis et j’en ai gagné plusieurs, dont celui de la Société Générale en octobre 2014 et celui de McDonald’s le mois suivant.

Je suis tombé sur le hackathon organisé par Ingenico via BeMyApp.

ITespresso.fr : Vous avez conçu un app qui s’appelle Louise lors du hackathon Ingenico. Quel est son concept ?

Arthur Grandgérard : L’app est destinée au million de commerçants en France. Ils sont confrontés à des problèmes de recrutements : « Où trouver la bonne personne au bon poste ? » En sachant que le secteur connaît un gros turn-over en France. Il y a des employés qui restent deux jours puis qui partent. Que l’on soit fleuriste, restaurateur, hôtelier…C’est une problématique au quotidien.

En benchmarkant, on s’est aperçu qu’il n’y avait aucune solution pour résoudre ce problème spécifique. Du coup, on a décidé d’allier le terminal de paiement électronique Ingenico à notre application disponible sur le store du fournisseur. Elle sera mise à disposition gratuitement auprès des commerçants.

Ce concept est né pendant l’organisation du hackathon. Nous ne l’avons pas encore développé sur le mobile. A priori, on devrait la décliner pour les smartphones et les iPad pour les particuliers. Car on voit que le concept rencontre un franc succès. Mais, avec Louise, on s’adresse d’abord directement aux pros.

ITespresso.fr : Quels partenariats avez-vous établi pour trouver les bons profils à recruter via l’app Louise ?

Arthur Grandgérard : on a signé des partenariats avec des agences d’intérim comme Randstad, Adecco ou Manpower. On collabore aussi avec le syndicat des juniors entreprises de France (2000 entreprises dans les BTS, facultés et écoles de commerce).

ITespresso.fr : Cela dépasse le proof of concept. Vous avez déjà développé un business model…

Arthur Grandgérard : Exactement. Cela fait dix jours que l’on a inventé l’app. Et, au cours du salon Cartes, en fonction des gens rencontrés et d’une réflexion qui a mûri, le modèle économique a changé.

Maintenant, on prend un euro par heure de travail effectué. Le commerçant ne voit pas même l’euro passé puisque c’est directement proposé en mode profil. L’euro pris est intégré dans le coût de la prestation globale.

Nous sommes des apporteurs d’affaires en apportant aux commerçants des multitudes de profils qui répondent de manière pertinente à leur besoin.

ITespresso.fr : Quelle est la prochaine étape ?

Arthur Grandgérard : On aimerait finir le développement de l’app directement sur le TPE. On a été approché par des concurrents d’Ingenico mais on n’ira pas les voir.

En Europe, Ingenico a une petite marge d’avance sur la dimension marketplace & TPE. Mais cela existe depuis deux ans aux Etats-Unis.


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