Interview Julien Morel – Tremplin Entreprises : « L’innovation primée par le travail collégial Sénat – ESSEC »

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C’est bientôt la finale Tremplin Entreprises du nom de ce concours national pour les entreprises innovantes, co-organisé par le Sénat et l’ESSEC. Quelles tendances ? (infographies)

C’est quasiment devenu une institution dans les concours d’innovation. Co-organisé par le Sénat et l’ESSEC depuis 1999, Tremplin Entreprises est un concours national pour les entreprises innovantes, sélectionnées par un comité de 45 experts.

La finale se déroulera le 9 février prochain. 30 lauréats à la recherche de fonds ont été sélectionnés sur 328 candidatures reçus.

Ils se présenteront devant les investisseurs et business angels au Sénat. 4 Grands Prix de 10 000 euros seront attribués aux projets les plus prometteurs dans quatre catégories : « Energies, matériaux et composants », « Internet et services », « Logiciels et systèmes » et « Sciences de la vie ».

Comme son nom l’indique, Tremplin Entreprises est un levier qui facilite la croissance des entreprises et qui rapproche les créateurs de projets des investisseurs.

Le comité d’organisation organise régulièrement un suivi de leurs promotions. Ainsi, en 2012, il avait évalué que 22 des 30 lauréats 2012 ont levé des fonds d’un montant cumulé de 25,6 millions d’euros.

En 2013, 10 levées de fonds ont été recensées autour de la promotion 2013. Deux infographies (disponibles ci-dessous) décortiquent ce qui s’est passé pour les lauréats de cette édition précisément.

En 2015, les lauréats envisagent de lever des fonds d’un montant cumulé de 45 millions d’euros.

Alors que la finale Tremplin Entreprises approche, ITespresso.fr vous propose une petite interview de Julien Morel, Directeur d’Essec Ventures à propos des contours de la compétition 2015.

(Interview réalisée par mail dans la semaine du 2 au 6 février 2015)

ITespresso.fr : Tremplin Entreprises existe depuis 1999. Comment renouveler ce concours pour qu’il demeure dynamique ?

Julien Morel : Tremplin a 15 ans et a peu évolué sur le format depuis sa création. C’est ce qui fait son succès mais aussi sa fragilité. Des partenaires solides et pérennes, des start-up de plus en plus nombreuses à candidater, des  investisseurs au rendez-vous, une « marque » reconnue au niveau national. Mais certains aspects doivent évoluer voire changer. Je pense au format qui ne met pas assez en avant les entreprises candidates, celles qui passent l’oral par exemple et qui ne sont pas lauréates.  Autres point qui mériterait d’être poussé est l’aspect accélérateur du concours pour les lauréats notamment après le concours.  Enfin, les catégories peuvent être affinées ; la catégorie internet est devenue trop large et la frontière avec la catégorie logiciels est de moins en moins évidente. C’est un travail collégial qui se fait avec les partenaires et le Sénat.

ITespresso.fr : Quels profils d’investisseurs vous accompagnent ? Quels acteurs sont les plus fidèles à ce rendez-vous ? Quel rôle de Bpifrance dans cette configuration ?

Julien Morel : A ce jour, 45 fonds se sont inscrits à la finale du 9 février soit quasiment toute la place de Paris.  La liste des investisseurs est disponible sur le site www.tremplin-entreprises.senat.fr.  Les grands investisseurs historiques et fidèles sont Auriga, Inserm Transfert et BPI qui sont partenaires depuis le début.

ITespresso.fr : Créer des start-up et lever des fonds, c’est bien. Créer des emplois, c’est mieux. Dans quelle mesure Tremplin Entreprises est aussi un tremplin pour l’emploi ?

Julien Morel : Il y a encore mieux.  C’est établir des entreprises pérennes qui vont se développer sur le long terme, car il faut des années pour créer beaucoup d’emplois.  La croissance et les avantages concurrentiels sont les moteurs des entreprises innovantes.

L’emploi n’est qu’une résultante de l’innovation et de l’effort entrepreneurial.  Les pouvoirs publics doivent un jour comprendre que n’est pas un but en soi et bien, je me répète, une résultante.  L’étude sur les lauréats 2013 fait état de 114 emplois créés depuis le concours.  Mais une entreprise comme Synthesio lauréate en 2005 fait plus de 150 emplois aujourd’hui.

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