iPhone : la FSF surveille d’éventuelles violations de la GPL

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Après avoir étudié le cas de la Freebox, la Free Software Foundation se
penche sur l’intégrité des logiciels libres embarqués dans l’iPhone.

Le lancement de l’iPhone vendredi dernier fait sortir la FSF de ses gonds, d’autant que ce terminal est apparu dans les bacs en même temps que la version 3 de la GPL (General Public License), la dernière mouture de la licence libre promue par cette association.

Dans son communiqué, la Free Software Foundation compare d’entrée de jeu un logiciel « libre » à un logiciel « qui redéfinit profondément l’industrie et menace le modèle technologique propriétaire incarné par l’iPhone ». Constatant qu’Apple a conçu son système d’exploitation OS X et son navigateur Safari à partir de logiciels protégés par la GPL, Peter Brown, directeur exécutif de la fondation, prévient qu’il « sera intéressant de voir dans quelle mesure l’iPhone utilise des logiciels protégés par la GPL ».

La raison de cette vigilance ? La FSF souhaite combattre ce qu’elle définit comme la « Tivoization », à savoir le fait d’intégrer dans des terminaux des logiciels libres qui sont protégés techniquement pour prévenir leur éventuelle modification par les utilisateurs. A l’origine de ce terme : le TiVo, un enregistreur numérique très répandu outre-Atlantique et épinglé par la FSF pour l’utilisation d’un système de clés cryptées permettant de vérifier que les logiciels n’ont pas été modifiés. Ce qui n’est pas préconisé par la licence GPL, de même que la non redistribution à la communauté du code source modifié.

Un logiciel « estropié » ?

Pour Peter Brown, « Steve Jobs et Apple mettent sur le marché un produit estropié par des logiciels propriétaires et des restrictions numériques : estropié, parce qu’un terminal qui n’est pas contrôlé par son propriétaire est contraire aux intérêts de son propriétaire ». La fondation reste néanmoins pour l’heure évasive sur les éventuels problèmes de restrictions posés par le terminal d’Apple.

Fin 2006, le fournisseur d’accès internet Free a lui aussi été mis en cause par la branche française de la FSF. Laquelle lui reprochait son refus de redistribuer du code source intégré dans ses Freebox.

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