IPv6 : le gouvernement français s’y colle finalement

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Après une certaine hésitation, Eric Besson veut s’impliquer dans la transition IPv4/IPv6 en réunissant les principaux acteurs télécoms français sur le sujet. Simple suivi ou volonté d’aller plus vite ?

En mai, le gouvernement français avait montré une certaine réticence à apporter une contribution à la transition IPv4 et IPv6.

Près d’un mois plus tard, il se montre plus interventionniste.

Dans son allocution en ouverture des Assises du Très Haut Débit (qui se déroulent aujourd’hui à Paris), Eric Besson, ministre qui dispose notamment du portefeuille de l’Economie numérique, a déclaré que « si le développement de la 4G repose l’utilisation d’une ressource rare, les fréquences, il en est de même d’Internet (…) En effet, le système d’adressage IPv4 est saturé et pourrait freiner le développement d’Internet. »

Le ministre n’a pas hésité à citer l’IPv6 Day qui s’est déroulée le 8 juin dernier pour tester l’état de préparation de l’écosystème internet à la cohabitation IPv4-IPv6.

Il veut désormais réunir courant juillet les principaux opérateurs et industriels de l’internet en France : France Telecom – Orange, SFR, Iliad-Free, Nerim, ISOC France, AFNIC et Sagem.

Objectif : identifier les modalités et les actions à mener pour accélérer dans les meilleurs délais la transition vers le protocole IPv6 au sein des réseaux nationaux (privés et publics).

Un volontarisme qui doit se traduire par des actes.

« Il est impératif, pour préserver la compétitivité des entreprises françaises, d’accélérer la migration vers IPv6 » , justifie Éric Besson.

Ainsi, l’État pourrait donner le LA à ce mouvement via la Direction interministérielle des systèmes d’information et de communication (DISIC) qui devrait concevoir un cœur de réseau IPv6 transversal entre les grandes administrations.

Quant aux opérateurs privés, ils devraient accélérer le mouvement d’ici deux à trois ans…

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