Israël : Orange remet à plat ses relations avec Partner Communications

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Comment se séparer vite et sans embrouilles ? Orange et Partner Communications ouvrent « un nouveau cadre de leur relation » pour cesser la confusion des genres.

Après la polémique visant les intérêts d’Orange en Israël, le groupe télécoms français et Partner Communications, qui exploite une licence de marque Orange dans ce pays, annoncent « un nouveau cadre à leur relation ».

En fait, les termes du contrat sont « redéfinis », selon le communiqué.

Partner et Orange disposent désormais du droit de résilier l’accord de licence de marque Orange actuellement en vigueur.

D’un côté, Partner pourra exercer s’il le souhaite un droit de résiliation dans un délai de 12 mois (d’ici juin 2016). Au-delà, Partner ou Orange pourront résilier l’accord de licence de marque au cours des 12 mois suivants (juin 2016 – juin 2017).

Dans la communication officielle, il est prévu que « le contrat prévoit également le paiement d’un total de 40 millions d’euros à Partner de la signature du contrat et à l’aboutissement de l’étude de marché ».

Objectif : évaluer la façon dont Partner s’intègre à la dynamique du marché des services télécoms en Israël…Sans Orange.

Les deux parties se sont également entendus sur un « paiement additionnel de 50 millions d’euros » qui devra être payé à Partner si l’accord de licence de marque est résilié dans un délai de 24 mois.

Dans ce scénario aboutissant à un rebranding de Partner, Orange veut rationaliser l’exploitation de sa marque : l’ensemble des activités R&D et des activités d’innovation Orange en Israël passeront sous la marque Orange.

Et il est entendu qu’Orange ne s’engagera pas dans la fourniture de services télécoms à Partner.

Après 17 ans de collaboration avec Partner Communications, Orange veut couper le cordon ombilical plus vite avec son partenaire local qui deviendrait encombrant.

Alors que, dans le cadre d’un renouvellement d’accord survenu avant la polémique, les deux parties étaient susceptibles d’être liées jusqu’en mars 2025…

C’est le seul cas d’exploitation de licence de marque Orange qui existe dans le monde. Et Stéphane Richard, CEO du groupe, veut y mettre un terme dans cette zone devenue trop sensible.

Un scandale mi-télécoms mi-diplomatique sur fond de conflit israélo-palestinien, qui a éclaté entre fin mai et début juin, a accéléré le processus.

Le gouvernement de Benjamin Netanyahu a émis des protestations après des déclarations du P-DG d’Orange au Caire interprétées comme un soutien en faveur d’un boycott des intérêts d’Israël.

Stéphane Richard, P-DG du groupe Orange, s’est déplacé dans le pays pour calmer le jeu avec les autorités israéliennes.

« Pour Orange, Israël est un pays important, stratégiquement parlant », commente Pierre Louette, Directeur général adjoint d’Orange, cité dans le communiqué annonçant le nouveau cadre de relation avec Partner.

« Nous avons établi avec ce pays une relation durable, par le biais notamment des activités innovantes conduites par les filiales Orange présentes sur place. »

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