Itanium, un simple passage obligé avant McKinley ?

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Alors que l’Itanium fait ses premiers pas sur le marché des processeurs, HP annonce la sortie prochaine d’une station de travail et de deux serveurs basés sur l’architecture 64 bits d’Intel. Pourtant, le vrai objectif du constructeur semble être déjà la deuxième génération de produits, notamment avec le McKinley.

Après l’annonce d’Intel de la commercialisation de sa première puce IA-64 Itanium destinée aux stations de travail et serveurs (voir édition du 29 mai 2001), Hewlett-Packard, qui a d’ailleurs codéveloppé l’architecture avec Intel, annonce ses premiers produits Itanium.

Le constructeur proposera ainsi une station de travail mono ou biprocesseur HP Workstation i2000 pour 62 480 francs HT, un serveur rx4610 pouvant recevoir jusqu’à quatre processeurs au prix de 244 600 francs HT et enfin un serveur rx9610 recevant jusqu’à seize processeurs qui sera commercialisé à 926 000 francs HT. Les solutions d’HP devraient être disponibles fin juin à l’exception du serveur rx9610 qui sera commercialisé en août. HP s’est d’ores et déjà positionné dans une stratégie multi-OS. Les trois produits supportent ainsi, selon HP, les trois systèmes suivants : Unix (HP-UX), Linux et Windows. Toutefois, les deux dernières versions sont encore en phase bêta, seule HP-UX est aujourd’hui disponible à la vente.

L’Itanium ne remplacera pas le Xeon

Le développement de solutions Itanium reposant sur une architecture 64 bits ne remettra pas en cause le développement des processeurs PA-Risc ou 32 bits actuels. « Nous aurons toujours besoins de solutions tournant sur du 32 bits. L’Itanium n’est pas là pour remplacer le Xeon », déclarait François Argouges, directeur commercial des infrastructures d’entreprise pour HP. Ainsi, HP prévoit le développement de la gamme PA jusqu’en 2004, date à laquelle on verra la sortie du PA-8900.

Pour autant, si HP commercialise ses premières solutions Itanium surtout réservées à la gestion d’énormes bases de données et aux applications de business intelligence, le constructeur estime bel et bien que l’ultime but est le processeur McKinley qui devrait selon lui apparaître pour 2002. Les performances du McKinley devraient être supérieures à celles de l’Itanium, notamment grâce à une meilleure gestion de la mémoire cache et de la file d’attente des instructions que doit exécuter la machine. Le McKinley sera basé sur l’architecture IA-64 tout en restant compatible IA-32, et devrait offrir une bande passante trois fois plus importante. Autrement dit, Itanium prend dès lors toutes les caractéristiques d’un processeur test. HP a d’ailleurs expliqué qu’il avait plus collaboré au développement du McKinley qu’à celui de l’Itanium. McKinley trouvera au départ sa place dans les stations de travail et serveurs.

Pour en savoir plus :Le site de Hewlett-Packard