Itunes Music Store : 50 millions de titres vendus en Europe

Mobilité

Lancé dans trois pays il y a un an, l’iTunes Music Store se décline aujourd’hui sur 17 territoires européens. Apple revendique 70 % du marché.

Le surlendemain de la Fête de la musique, Apple dresse le bilan de l’activité des iTunes Music Stores européens. En un an, la firme annonce avoir vendu 50 millions de titres musicaux sur les déclinaisons européennes de sa plate-forme musicale. Lancées en juin 2004 en France (voir édition du 16 juin 2004), en Allemagne et au Royaume-Uni, les versions localisées du service se sont étendues à l’Autriche, la Belgique, le Danemark, l’Espagne, la Finlande, la Grèce, l’Irlande, l’Italie, le Luxembourg, la Norvège, les Pays-Bas, le Portugal, la Suède et la Suisse. Soit au total 17 pays européens en plus des Etats-Unis et du Canada. Le constructeur revendique à ce titre 70 % du marché de la musique en ligne mondiale avec plus de 430 millions de titres vendus.

Rappelons que l’Itunes Music Store référence aujourd’hui plus d’un million de chansons en ligne, vendues moins de 1 euro l’unité. Le leader de la musique en ligne a ainsi imposé sa loi tarifaire au reste du marché. Apple est également, en France du moins, le seul acteur à avoir signé des accords de diffusion avec la Sacem, garantissant ainsi un minimum de royalties aux auteurs. La société de perception des droits exige en effet 8 % du prix de chaque titre vendu ou, à défaut, 0,07 euro. Ce n’est pas le cas de tous les sites de musique en ligne et la question épineuse des droits d’auteurs a mené la Sacem à assigner en justice Universal Music France pour ne pas avoir effectué de reversements sur les ventes réalisées sur e-Compil.fr (voir édition du 23 février 2005).

Pas de ventes sans iPod

Si 50 millions de titres représentent un succès aux yeux d’Eddy Cue, vice-président des applications chez Apple, ces résultats restent inférieurs à ceux de la boutique en ligne nord-américaine. La première année, le premier iTunes Music Store avait atteint les 70 millions de téléchargements, manquant de beaucoup l’objectif des 100 millions fixé au lancement (voir édition du 18 mars 2004).

Depuis, la concurrence s’est développée. En France, l’arrivée de VirginMusic version 2 (voir édition du 18 mai 2004) et de FnacMusic (voir édition du 16 septembre 2004) ont donné du fil à retordre à Apple. Mais ce n’est pas tant sur les ventes de chansons que sur celles de l’iPod qu’Apple réalise ses marges. Au delà du format propriétaire des fichiers numériques ? l’AAC ?, le lien entre la plate-forme logicielle et le matériel de lecture constitue la caractéristique principale de l’offre d’Apple par rapport à ses concurrents. Une situation qui devrait, à terme, évoluer pour assurer une interopérabilité entre les différentes solutions, au plus grand profit du consommateur.