J. V. Bogaert (FTTH Council): « La France a une idée précise du déploiement très haut débit »

Mobilité

Vnunet.fr a interviewé le président du FTTH Council lors d’une récente visite à Paris.

Alors que l’Arcep vient de rendre ses recommandations en matière de régulation du très haut débit, Vnunet.fr publie une interview du président du FTTH Council Europe, réalisée juste auparavant (le 20 novembre). C’est un organisme de développement du marché de la fibre optique, dont la mission est « d’éduquer, de promouvoir et d’accélérer le déploiement de l’accès à la fibre ».

Le volet européen du FTTH (il existe aussi un conseil FTTH Amérique du Nord et un autre portant sur l’Asie) comprend près de 70 premières sociétés membres rattachés à l’industrie du haut débit (dont Alcaltel-Lucent).

Alors que l’Arcep vient de rendre ses recommandations en matière de régulation du très haut débit, Vnunet.fr publie une interview du président du FTTH Council Europe, réalisée juste auparavant (le 20 novembre). C’est un organisme de développement du marché de la fibre optique, dont la mission est « d’éduquer, de promouvoir et d’accélérer le déploiement de l’accès à la fibre ».

Le volet européen du FTTH (il existe aussi un conseil FTTH Amérique du Nord et un autre portant sur l’Asie) comprend près de 70 premières sociétés membres rattachés à l’industrie du haut débit (dont Alcaltel-Lucent).

Vnunet.fr : Dans le domaine du déploiement de la fibre à domicile, où se situe l’Europe par rapport à l’Asie ou les Etats-Unis ?
Joeri Van Bogaert : Dans un récent classement que nous avons présenté le mois dernier à Orlando, nous avons établi qu’il existait onze pays dans le monde qui dispose d’un taux de pénétration FTTH de plus de 1% à la fin de l’année 2006. La région Asie-Pacifique recense 16 millions de foyers connectés en FTTH. Dans la zone Amérique du Nord, on en recense un million. En Europe, le nombre s’élève à 800 000. Avec cette vue d’ensemble, on pourrait croire que l’Europe connaît une forte croissance FTTH mais on se rend compte finalement que nous sommes loin derrière les deux autres zones régionales.

Vnunet.fr : Zoomons sur l’Europe. Quels sont les pays les plus avancés en matière de FTTH ?
Joeri Van Bogaert : On en trouve cinq dans le peloton de tête : la Suède, Italie, Danemark, Pays-Bas et la Norvège. Dans l’Union européenne avec ses 27 Etats membres, nous disposons de moins de 0,5% de foyers connectés en FTTH. Et la croissance se révèle plus forte dans les autres zones. Par exemple, au Japon, l’opérateur NTT connecte 250 000 foyers supplémentaires en FTTH par mois. A la fin de l’année en Europe, on devrait se situer dans une fourchette 1,2 million et 1,5 million de foyers connectés en très haut débit.

Vnunet.fr : La situation n’est-elle pas paradoxale ? L’Europe a souvent été présentée un bon élève du haut débit via l’ADSL. Pourtant, elle a raté le coche du démarrage du FTTH…
Joeri Van Bogaert : Effectivement, on peut s’étonner de la situation mais je crois que nous sommes à la veille du déploiement à grande échelle de la FTTH en Europe. Dans les pays scandinaves ou les Pays-Bas, on observe une forte concurrence entre les services Internet haut débit avec, en parallèle, des initiatives pour développer le FTTH. D’autres pays ne sont pas encore présents dans le classement global mais ils montent en puissance : L’Espagne se montre prête à investir dans la FTTH. En Asie, cette différence peut s’expliquer par le fait que des impulsions au niveau gouvernemental ont été données au Japon ou en Corée du Sud pour soutenir les efforts de déploiement très haut débit.

Alors que l’Arcep vient de rendre ses recommandations en matière de régulation du très haut débit, Vnunet.fr publie une interview du président du FTTH Council Europe, réalisée juste auparavant (le 20 novembre). C’est un organisme de développement du marché de la fibre optique, dont la mission est « d’éduquer, de promouvoir et d’accélérer le déploiement de l’accès à la fibre ».

Le volet européen du FTTH (il existe aussi un conseil FTTH Amérique du Nord et un autre portant sur l’Asie) comprend près de 70 premières sociétés membres rattachés à l’industrie du haut débit (dont Alcaltel-Lucent).

Alors que l’Arcep vient de rendre ses recommandations en matière de régulation du très haut débit, Vnunet.fr publie une interview du président du FTTH Council Europe, réalisée juste auparavant (le 20 novembre). C’est un organisme de développement du marché de la fibre optique, dont la mission est « d’éduquer, de promouvoir et d’accélérer le déploiement de l’accès à la fibre ».

Le volet européen du FTTH (il existe aussi un conseil FTTH Amérique du Nord et un autre portant sur l’Asie) comprend près de 70 premières sociétés membres rattachés à l’industrie du haut débit (dont Alcaltel-Lucent).

Vnunet.fr : Dans le domaine du déploiement de la fibre à domicile, où se situe l’Europe par rapport à l’Asie ou les Etats-Unis ?
Joeri Van Bogaert : Dans un récent classement que nous avons présenté le mois dernier à Orlando, nous avons établi qu’il existait onze pays dans le monde qui dispose d’un taux de pénétration FTTH de plus de 1% à la fin de l’année 2006. La région Asie-Pacifique recense 16 millions de foyers connectés en FTTH. Dans la zone Amérique du Nord, on en recense un million. En Europe, le nombre s’élève à 800 000. Avec cette vue d’ensemble, on pourrait croire que l’Europe connaît une forte croissance FTTH mais on se rend compte finalement que nous sommes loin derrière les deux autres zones régionales.

Vnunet.fr : Zoomons sur l’Europe. Quels sont les pays les plus avancés en matière de FTTH ?
Joeri Van Bogaert : On en trouve cinq dans le peloton de tête : la Suède, Italie, Danemark, Pays-Bas et la Norvège. Dans l’Union européenne avec ses 27 Etats membres, nous disposons de moins de 0,5% de foyers connectés en FTTH. Et la croissance se révèle plus forte dans les autres zones. Par exemple, au Japon, l’opérateur NTT connecte 250 000 foyers supplémentaires en FTTH par mois. A la fin de l’année en Europe, on devrait se situer dans une fourchette 1,2 million et 1,5 million de foyers connectés en très haut débit.

Vnunet.fr : La situation n’est-elle pas paradoxale ? L’Europe a souvent été présentée un bon élève du haut débit via l’ADSL. Pourtant, elle a raté le coche du démarrage du FTTH…
Joeri Van Bogaert : Effectivement, on peut s’étonner de la situation mais je crois que nous sommes à la veille du déploiement à grande échelle de la FTTH en Europe. Dans les pays scandinaves ou les Pays-Bas, on observe une forte concurrence entre les services Internet haut débit avec, en parallèle, des initiatives pour développer le FTTH. D’autres pays ne sont pas encore présents dans le classement global mais ils montent en puissance : L’Espagne se montre prête à investir dans la FTTH. En Asie, cette différence peut s’expliquer par le fait que des impulsions au niveau gouvernemental ont été données au Japon ou en Corée du Sud pour soutenir les efforts de déploiement très haut débit.

Vnunet.fr : Estimez-vous que les opérateurs doivent mutualiser le financement pour le déploiement du très haut débit?
Joeri Van Bogaert : Tout dépend du développement économique et démographique des zones de déploiement. Par exemple, dans les métropoles ou capitales comme Paris, on peut laisser le marché noir de la fibre se réguler de manière autonome. En revanche, pour les zones moins denses (grises voire blanches), il faut songer à une régulation plus soutenue et à un soutien financier de la part de la Commission européenne.

Vnunet.fr : A l’occasion du récent Digital World Summit, Didier Lombard, PDG de France Telecom, a déclaré qu’il souhaitait que les groupes Internet comme Yahoo ou Google contribue au financement du déploiement du très haut débit plutôt que de laisser cette charge aux seuls opérateurs télécoms. Qu’en pensez-vous ?
Joeri Van Bogaert : Je suis intervenu à cette manifestation dans le cadre d’une table ronde sur le FTTH mais je n’étais pas présent à la session du PDG de France Telecom. C’est la première fois que l’on me pose cette question. Ce serait une nouvelle approche du marché si une contribution financière des groupes Internet était apportée. Mais je pense que chaque acteur doit rester dans son domaine de prédilection : les opérateurs investissent dans les réseaux et les groupes Internet dans les services. En revanche, si des niveaux de qualité de services sont exigés par des acteurs comme Google, une discussion pourrait s’ouvrir entre les différentes parties dans la perspective d’un développement des services de bande passante. Ces discussions vont avoir lieu lors de notre conférence à Paris le 27 et 28 février 2008 au Palais de Congrès.


Lire la biographie de l´auteur  Masquer la biographie de l´auteur