Java : un compromis entre l’open source et la compatibilité du langage

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La Fondation Apache s’est engagée dans le développement d’une version open source de Java qui respecterait les spécifications de Sun.

Les développeurs qui souhaitaient voir un jour apparaître une version libre du langage Java, propriété de Sun Microsystems, devraient prochainement obtenir satisfaction. La Fondation Apache, à l’origine notamment du célèbre serveur Web du même nom, a en effet entrepris de développer une nouvelle version de la plate-forme Java 2 Standard Edition (J2SE) dans le cadre d’un projet baptisé « Project Harmony ». Objectif : fournir une version de Java à la fois open source et compatible avec les spécifications de Sun.

Si Sun s’est jusqu’à maintenant toujours opposé à toute version libre de Java, c’est principalement par crainte de lui faire perdre un de ses principaux atouts : sa compatibilité avec la quasi-totalité des plates-formes. Le projet de la Fondation Mozilla a été rendu possible grâce à la nouvelle licence d’exploitation que Sun a accordée à Java, laquelle assouplit les conditions de modification de son code source (voir édition du 17 mars 2005).

Le projet Harmony s’est ainsi fixé deux principaux objectifs : d’une part créer une implémentation compatible de J2SE 5.0, qui sera soumise à l’Apache License v2 ; d’autre part, développer avec la communauté open source une architecture modulaire comprenant une machine virtuelle Java et des bibliothèques de classe afin de permettre les échanges de composants avec les différentes implémentations indépendantes.

Des développements soumis à des contrôles réguliers

Pour satisfaire aux exigences de Sun, la Fondation Apache s’est engagée à soumettre régulièrement son code source à des audits qui permettront de s’assurer que les spécifications techniques de l’éditeur sont bien respectées. De plus, les développeurs testeront eux-mêmes leur code avec le Technology Compatibility Kit (TCK), un outil que Sun met gratuitement à disposition des organismes à but non lucratif. Du coup, l’éditeur a manifesté son soutien au projet par la voix de son vice-président, Graham Hamilton, qui y apporte divers commentaires positifs sur son weblog. Tout en émettant quelques doutes sur la réelle utilité d’une version parallèle de Java.