Jean-Marc Ayrault roucoule-t-il enfin avec les Pigeons du Net ?

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« J’entends les réactions des entrepreneurs », a déclaré le Premier ministre. Ce qui est considéré comme un recul du gouvernement sur la question des plus-values sur cession.

Le mouvement des Pigeons du Net va-t-il s’effriter avec les dernières déclarations du Premier ministre ?

On n’observait pas un affaiblissement de la contestation la semaine dernière. Bien au contraire.

Lors d’une visite à l’Institut de recherche technologique Jules Verne de Nantes, Jean-Marc Ayrault a évoqué un « choc » ou une trajectoire vers la « compétitivité » de l’industrie française.

Il était accompagné d’Arnaud Montebourg (ministre du Redressement productif), Geneviève Fioraso (Enseignement supérieur et de la Recherche), Fleur Pellerin PME – Innovation – Economie numérique) et de Louis Gallois (Commissaire général à l’investissement).

Début novembre, l’ancien patron d’EADS et de la SNCF devra rendre un rapport sur la compétitivité au gouvernement sur le sujet.

En attendant les propositions émises à cette occasion, le chef du gouvernement vient de déclarer qu’il n’y aurait finalement pas de modification sur le régime fiscal des plus-values sur cession, contrairement à ce qui était prévu initialement dans le projet de loi des finances 2013.

« Ce que je veux encourager, c’est la prise de risque (…), favoriser l’investissement productif et non pas la rente. J’entends les réactions des entrepreneurs », a déclaré Jean-Marc Ayrault à Nantes selon les propos retenus par Le Journal de L’entrepreneur.

C’est justement sur ce point que le « Mouvement de défense des entrepreneurs français » avait  prospéré.

Au point de générer 68 000 « J’aime » sur la page officielle sur Facebook. Et de susciter la mobilisation de nombreuses personnalités du monde de la Net-entreprise et du capital-risque.

Tandis que les organisations patronales (MEDEF, CGPME…) commençaient à critiquer de leur côté les fortes ponctions fiscales.

Parallèlement, dans une lettre ouverte diffusée sur LePoint.fr, Patrick Robin, fondateur de 24h00.fr (guide shopping), décrit « le malaise des entrepreneurs » et s’adresse aujourd’hui directement aux députés.

Il exprime précisément les revendications des pigeons et les risques qui pèseraient sur l’entreprenariat.

« Dans quelques heures vous allez reprendre le débat sur le PLF2013, rejeter des amendements, en proposer d’autres. Pour certains vous arc-bouter sur vos convictions politiques, et pour d’autres penser à 2014 [les élections municipales, NDLR] plutôt qu’à l’avenir de notre pays. »

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« Atomic Anne » en charge de la BPI ?
Anne Lauvergeon, l’ex-P-DG d’Areva, est favorite pour prendre la direction générale de la Banque publique d’investissement (BPI). Elle devrait être reçue mardi par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault. Et ce, à la veille du Conseil des ministres qui validera le projet de loi de création de la banque ». La BPI est censée mutualiser les ressources pour revigorer le financement d’entreprise (sans forcément parler d’absorption) : Fonds stratégique d’investissement (FSI), CDC Entreprises, Oséo et Ubifrance à terme..

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