JO de Pékin : la censure Internet partiellement levée

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Rebondissement : des grands sites Internet sur les droits de l’homme sont désormais accessibles aux journalistes installés au centre de presse principal.

Une manoeuvre pour calmer les esprits et les plumes des journalistes du principal centre de presse des Jeux Olympiques ? Les autorités chinoises ont décidé, aujourd’hui, de leur laisser libre accès à quelques sites Internet bloqués jusqu’à présent. Les 20 000 journalistes accrédités peuvent désormais consulter les pages du site d’Amnesty International, de Reporters sans frontières ou du site d’information allemand, Deutsche Welle, selon l’AFP.

Le Comité international olympique s’est félicité, dans un communiqué, de ces avancées : « Après les entretiens que le CIO a eus avec les organisateurs des Jeux Olympiques de 2008 à Beijing à propos des difficultés rencontrées cette semaine pour accéder à certains sites web, le CIO a le plaisir de voir s’opérer un règlement rapide de la situation ».

A une semaine de l’ouverture des Jeux de Pékin, un grand nombre d’autres sites Internet restent inaccessibles aux médias installés au principal centre de presse. Ceux des dissidents chinois, du mouvement spirituel Falungong (considéré comme une secte par la Chine), du gouvernement tibétain en exil, ou encore le site de la BBC en chinois par exemple.

Les journalistes étrangers doivent se conformer aux lois chinoises

Le président chinois, Hu Jintao, s’est d’ailleurs exprimé devant un groupe de journalistes insistant sur le fait que « comme toujours, nous allons continuer à fournir les outils aux journalistes étrangers ». « Bien entendu, nous espérons également que les journalistes étrangers se conformeront aux lois et règlements chinois », a-t-il ajouté.

Interrogé ce matin sur France Info, Robert Ménard, secrétaire général de Reporters sans frontières (RSF), estime que c’est une avancée notable mais que cette levée du filtrage Internet – partielle car certains blogs de dissidents chinois restent inacessibles – est un privilège accordé à la presse internationale sur place. Les 253 millions d’internautes chinois sont toujours privés d’un accès vraiment libre à toutes les ressources du Web