Julian Assange tente sa chance devant la Cour Suprême du Royaume-Uni

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Le co-fondateur de WikiLeaks est toujours sous le coup d’une demande d’extradition de la Suède. Il va la réfuter devant la Cour Suprême britannique. Si sa tentative échoue, il pourrait saisir la Cour européenne des droits de l’Homme.

Julian Assange, le fondateur de WikiLeaks et militant de la « transparence radicale », est toujours sous le coup d’une demande d’extradition de la Suède.

Depuis décembre 2010, il est en résidence surveillée près de Londres, alors que la Suède veut l’entendre concernant deux plaintes pour agression sexuelle.

Il a désormais épuisé tous les recours de l’île, à part un recours devant la plus haute autorité judiciaire du royaume : la Cour Suprême.

Il va plaider lors d’une audience de deux jours que le mandat d’arrêt européen délivré par un procureur, aux ordres de l’Etat, n’est pas valable car ne provenant pas d’un tribunal indépendant.

Une décision en sa faveur transformerait profondément le système des mandats européens.

L’audience a démarrée à 10h30 heure anglaise ce 1er février, et peut être suivie en direct sur le site de Sky News.

Julian Assange devant la Cour Suprême

S’il échoue, le militant pourra encore saisir la Cour européenne des droits de l’Homme, qui aura 15 jours pour accepter ou rejeter sa demande.

Julian Assange clame son innocence quant aux accusations dont il fait l’objet. Il insiste sur le fait que toute l’affaire est un complot américain. Le pays de l’oncle Sam souhaite bénéficier du régime d’extradition plus simple de la Suède pour le rapatrier aux États-Unis.

Il y est recherché depuis la publication de vidéos confidentielles sur les guerres d’Irak et d’Afghanistan montrant des exactions des forces américaines, et la publication de milliers de câbles diplomatiques confidentiels.

Le gouvernement américain a déjà réussi à provoquer un embargo financier sur WikiLeaks, empêchant toute donation. Il a conduit le site à suspendre ses publications faute de moyens.

C’est peut-être une des raisons qui a conduit le militant d’origine australienne à réaliser une série pour la chaîne d’Etat russe Russia Today, comme le présente TheInquirer.

Dans cette émission nommée « Le Monde de Demain », dont il a déjà signé la production de 10 épisodes, il entend réaliser une série d’interviews avec des personnalités.

Il y cherchera « la controverse à travers tout le spectre politique – iconoclastes, visionnaires et « insiders » du pouvoir. »

La chaîne est financée par le Kremlin et table sur une audience record de 600 millions de téléspectateurs pour chaque épisode.

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