Juniper reprend la main après l’incident BGP

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L’équipementier réseau a fourni une mise à jour logicielle après l’incident BGP qui a affecté le trafic IP au niveau international.

La planète Web a été secouée par un incident qui a touché Juniper. Ou plus spécifiquement une version spécifique de JunoS du nom du système d’exploitation pour routeur de l’équipementier réseaux.

Des clients en Amérique du Nord, au Royaume-Uni et en Europe ont été affectés.

Juniper Networks tente d’identifier la source de l’incident.

Selon The Inquirer, elle remonterait à un souci d’utilisation du service de raccourci de liens Bitly en passant par Level3.

L’opérateur de transit IP a admis un souci de réactualisation des routeurs Edge de Juniper sur son réseau.

Conscient d’un problème inhérent au routage BGP, Juniper a mis en place un correctif logiciel qui était uniquement mis à disposition de ses clients (mais il s’est retrouvé sur Pastebin).

En réagissant à notre premier article paru hier soir, Stéphane Bortzmeyer, spécialiste architecte systèmes et réseaux à l’AFNIC, tenait à préciser qu’il s’agissait d’une mise à jour des tables BGP et pas d’un update du logiciel.

Dans la journée de mardi, l’opérateur IP français Neo Telecoms a précisé que le bug avait affecté le redémarrage de certaines cartes intégrées dans les routeurs, occasionnant des coupures de trafic inférieures à cinq minutes.

« Ces incidents, qui ont également affecté le trafic IP d’autres opérateurs internationaux, en particulier aux Etats-Unis, n’ont pas engendré de panne majeure en France, et n’ont généré que quelques perturbations mineures chez certains clients de l’opérateur », précise Neo Telecoms.

Son équipe a effectué une mise à jour du système d’exploitation des 7 routeurs MX80 affectés.

« Aucun routeur du coeur de réseau n’a été touché », précise l’opérateur qui comptait publier un résumé technique d’incident de type Reason For Outage (RFO) dans la journée.

Le coin des experts : c’est quoi un « core dump » ?
Contacté par ITespresso.fr, Stéphane Bortzmeyer de l’AFNIC a apporté des précisions sur la notion de « core dump » souvent reprise dans le cas de Juniper. C’est un cliché de la mémoire ou une copie du contenu de la mémoire d’un ordinateur qui est faite lorsque le système détecte qu’il ne peut plus continuer, en raison d’une situation non prévue. L’analyse de cette copie permettra de savoir ce qui s’est passé et de trouver un correctif. Par extension, on dit qu’un ordinateur « fait un core dump » ou même simplement « core dumpe » lorsqu’il plante.

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