Kaspersky enclenche le levier antivirus gratuit face à Windows Defender

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Face à Windows Defender, Kaspersky lance une version gratuite de son antivirus qui lui permettra de collecter davantage d’informations sur les menaces.

Concurrencer Windows Defender ? Il y a un antivirus gratuit pour ça. En tout cas dans la stratégie de Kaspersky.

Après « plus d’un an et demi de développement », l’éditeur russe vient de lancer le produit, sous la marque « Kaspersky Free ».

À la brique antivirus s’adjoignent protection des e-mails et de la messagerie instantanée, navigation sécurisée et analyse des supports de stockage externes.

Cette déclinaison allégée de l’édition classique est dite moins gourmande en ressources, tout en s’appuyant sur les mêmes technologies.

Sur le ton incisif qu’on lui connaît, Eugene Kaspersky, fondateur de la société, assure que l’offre « n’est pas couplée avec toutes les bêtises habituelles, comme le suivi des habitudes de l’utilisateur à des fins publicitaires et les atteintes à la vie privée, dont les antivirus gratuit usent massivement afin d’être rentables ».

Pare-feu, contrôle parental, VPN et protection du paiement en ligne restent l’apanage de la version payante, pour laquelle la licence annuelle est facturée 50 euros TTC.

Kaspersky trouve son intérêt dans la démarche : les données collectées permettront d’approfondir la base antivirus… et donc d’améliorer la qualité des autres produits.

Si l’objectif premier reste officiellement de « relever le niveau global de protection sur Internet », c’est aussi l’occasion de se positionner face à des solutions comme le populaire Avast. Et de prendre des parts de marché, à l’heure où Kaspersky se voit, comme le souligne Silicon.fr, freiné par Microsoft.

Windows 10, le système d’exploitation de la firme américaine, dispose effectivement de son propre antivirus… objet d’une plainte devant la Commission européenne.

Windows Defender – c’est son nom – bénéficierait, d’après Kaspersky, d’un traitement de faveur traduit entre autres par la possibilité de le réactiver aux dépens de solutions tierces.

Une autre procédure est ouverte auprès de l’autorité antitrust allemande, dont l’homologue russe s’est par ailleurs saisie de la question.

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