Kazaa et Gnutella encombrent le Net

Mobilité

Selon une étude publiée par une société américaine, les logiciels de peer-to-peer sont responsables d’une très grande partie du volume de données qui transitent sur Internet.

Deux sociétés phares dans le domaine de l’échange de fichiers pourraient bien être à l’origine de 40 à 60 % de la totalité du trafic Internet. Dans un rapport titré « L’effet du peer-to-peer sur les réseaux des fournisseurs d’accès », le spécialiste des réseaux Sandvine estime que l’effet global des systèmes de peer-to-peer n’a jamais été mesuré correctement.

En général, pour calculer le trafic généré par le peer-to-peer (P2P), on ne fait qu’additionner la taille de tous les fichiers échangés. Pourtant, le volume de données réel est bien supérieur. Tout d’abord, les réseaux P2P doivent trouver et connecter entre eux plusieurs ordinateurs (jusqu’à plusieurs centaines, voire plusieurs milliers), envoyer des requêtes réseau continuelles pour maintenir les connexions et s’occuper de la gestion des requêtes de recherche. Ensuite, ces réseaux doivent gérer les réponses à ces requêtes, faire la liste des dossiers partagés sur le réseau et générer un ensemble de communications que l’on peut décrire comme du « bavardage réseau ».

En testant les ports ouverts par ce genre de logiciels d’échange et en développant des applications de cartographie de réseau, Sandvine indique avoir pu étudier 16 000 internautes, abonnés à plusieurs fournisseurs d’accès. L’étude montre qu’à tout moment, 15 à 30 % d’entre eux utilisaient les clients Kazaa ou Gnutella, générant un trafic énorme. Et de conclure que la meilleure façon de consommer de la bande passante est de laisser tourner un programme d’échange de fichiers en peer-to-peer. A bon entendeur…

Traduit et adapté d’un article paru sur