L’architecture MIC d’Intel pourrait dynamiter la puissance des serveurs

Cloud

Avec l’architecture MIC et le calcul hautement parallèle, Intel vise la barre des 1000 pétaFLOPS d’ici 2018. Le fondeur va donner un coup de fouet à la puissance de calcul des serveurs.

L’architecture MIC des nouveaux processeurs d’Intel devrait permettre de dépasser les 1000 pétaFLOPS (unité de mesure de performance des processeurs, 10 puissance 15 FLOPS) d’ici 2018.

On passera alors à l’exaFLOP (10 puissance 18 FLOPS).

Intel a ouvert la voie du calcul hautement parallèle avec l’architecture MIC.

Le numéro un mondial de la microélectronique est à pied d’œuvre avec une première puce expérimentale fondue en juin 2010.

Sous le nom de code « Knights Ferry », elle a été gravée en 45nm, possède 32 cœurs et se place sur une carte qui se connecte via le port PCI-Express.

Un serveur utilisant des CPU Xeon et 8 Knights Ferry peut atteindre 7,4 téraFLOPS (10 puissance 12 FLOPS).

Durant l’International Supercomputing Conference qui se tient jusqu’au 23 juin à Hambourg, les trois plus grands vendeurs de serveurs au monde (HP, Dell et IBM) ont prévu de montrer des systèmes tournant avec des puces Knights Ferry.

Avec l’architecture MIC, Intel a pour dessein de venir épauler le travail effectué par ses microprocesseurs x86 que sont les Xeon.

Les CPU de type MIC auront pour objectif d’effectuer des millions de tâches en parallèle.

Du statut de prototype, le CPU MIC pourrait passer rapidement à celui de puce commercialisée avec la « Knights Corner » qui embarquera 50 cœurs et sera gravée en 22nm.

Si Intel n’a précisé aucune date pour sa sortie, on pense à 2012 puisque la technologie sera mûre et qu’Intel sortira les microprocesseurs Ivy Bridge également en 22nm, la version « shrinkée » (réduite) des Sandy Bridge.

Intel n’a pas non plus communiqué sur l’utilisation des transistors dits 3D, les Tri-Gate présentés en mai, dans les Knights Corner.

L’atout considérable de l’architecture MIC est qu’elle a le code en commun avec l’architecture x86.

Il suffit dès lors d’ajouter quelques lignes de codes pour que les applications actuelles utilisées sur les superordinateurs tournent avec les puces MIC.

De surcroît, Intel planche sur un outil logiciel de portage automatique. Et le support des MIC par la plate-forme OpenCL* est également prioritaire.

Un porte-parole d’Intel a ainsi déclaré : « Notre intention est que la première puce MIC du marché soit supportée par OpenCL. »

Si Intel se taille la part du lion dans le domaine des superordinateurs, les MIC sont probablement une réponse à Nvidia ou encore à Advanced Micro Devices qui prônent l’utilisation de GPU (Graphics Processing Unit) pour réaliser des superordinateurs.

80% des 500 plus rapides au monde sont toutefois basés sur des architectures x86.

* OpenCL est conçu pour programmer des systèmes parallèles hétérogènes comprenant par exemple à la fois un CPU multi-coeur et un GPU (source Wikipedia)