La CNIL tente de prévenir le « harcèlement virtuel »

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La Commission nationale de l’informatique et des libertés propose un focus sur le « cyber-harcèlement » sur son site Internet. Une notion polymorphe qui gangrène l’identité numérique.

La notion d’identité numérique n’est pas un vain mot pour la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL).

Le 2 novembre, elle lance un signal d’alarme face à une augmentation des cas de « lynchage » de professeurs par des groupes d’élèves sur Internet.

Cette pratique a un nom : le « cyberbullying » ou « cyber-harcèlement ». Un phénomène qui touche les adolescents mais aussi les adultes.

« Le plus souvent, le harcèlement passe par la création d’un sujet de discussion, groupe ou page sur Facebook ou un autre réseau social, visant une personne. Sur cet espace dédié à un individu, des internautes vont venir insulter cette personne » explique la CNIL sur son site internet.

L’identité numérique de la personne visée est alors réduit à néant et ce, en toute impunité pour les auteurs de ces harcèlements.

« Le caractère public et ouvert des réseaux sociaux, ainsi que l’absence de contrôle d’identité permettent aux « harceleurs » d’agir quasi-impunément en conservant leur anonymat » , ajoute la CNIL.

C’est un fait, le spam peut également être considéré comme une forme de harcèlement.

Des dispositifs comme Signal Spam sont déjà en place pour tenter d’identifier les sources et de les mettre hors ligne.

Pour sa part, la CNIL considère que le harcèlement en ligne entre dans le domaine de ses compétences liées à la protection des données personnelles.

Elle invite les personnes qui en serait victime à se faire connaître pour les aider à effacer les traces et les encourager à porter plainte auprès du procureur de la République.

« Même s’il n’existe pas pour le moment d’infraction pour « harcèlement virtuel » ou « vol d’identité numérique » [le terme le plus proche est le harcèlement moral pour le premier et l’usurpation d’identité pour le second, ndlr], les conséquences de ces pratiques peuvent constituer des infractions pénales telles que la diffamation, l’insulte, l’escroquerie ou la collecte illicite d’information » conclut la commission.

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