La concentration des médias aux Etats-Unis officiellement reconnue

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La Federal Communications Commission modifie les règles de propriétés de médias sur une zone géographique déterminée. Quel impact pour Internet ?

C’est une nouvelle règlementation qui pourrait radicalement modifier le monde des médias américain voire générer des retombées indirectes pour le développement de l’information en ligne.

La Commission fédérale des communications (plus connue sous l’acronyme FCC), organisme gouvernemental américain, vient d’assouplir la législation entourant la propriété des médias. La nouvelle réglementation permettra à une seule et même entreprise de posséder un média écrit et audiovisuel (chaîne de télévision, station de radio…) dans une agglomération donnée. Jusqu’ici, cette concentration des médias était interdite.

En fait, la nouvelle loi, qui s’appliquera dans les vingt principales villes du pays, ne fait qu’institutionnaliser un certain nombre de pratiques déjà existantes. En effet, un même groupe n’est pas censé, sous la législation actuelle, posséder à la fois des journaux et des chaînes audiovisuelles. Mais, en pratique, de nombreuses dérogations avaient été accordées. Ainsi, le groupe de Rupert Murdoch NewsCorp, pourra détenir des chaînes de télévision new-yorkaise ainsi que le journal New York Post, sans être inquiété.

La nouvelle loi pourrait inciter des groupes comme Time Warner, Viacom ou Comcast à investir dans ces médias, sans restriction. Les opposants à cette réglementation redoutent une atteinte à la pluralité de l’information et à l’indépendance éditoriale des médias concernés.

« Le monde des médias a changé »

La précédente loi entourant les règles de concentration datait de 1975, or, les temps ont changé, a déclaré en substance le président de la FCC, et auteur de la réforme, Kevin Martin. « Nous ne pouvons pas ignorer le fait que le marché des médias est considérablement différent de la période où les règles de propriété presse écrite/audiovisuel ont été mises en place, il y a plus de trente ans », a-t-il souligné.

La loi, qui a provoqué un vif débat dans le monde des médias et de la culture au cours des derniers mois, est censée aider la presse écrite en difficulté, selon Kevin Martin. Les journaux traditionnels perdent un certain nombre de leur lectorat face à l’essor de l’Internet et au développement des médias en ligne alternatifs.