La crise économique atteint les secteurs technologiques

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SAP et Oracle font partie des nombreuses firmes touchées par la crise économique mondiale.

Alors que la récession devient une réalité, le géant du logiciel SAP a rendu public ses résultats financiers préliminaires pour le troisième trimestre, montrant que le secteur technologique est lui aussi touché par la crise

Jusqu’à présent, le secteur technologique semblait relativement à l’abri, comparé à d’autres industries. Mais avec une chute de 10 % des actions d’Oracle, et la révision par SAP de ses projections pour le troisième trimestre, il est évident que la crise commence à se faire sentir dans ce secteur.

« Pendant le troisième trimestre, nous étions très optimiste sur les possibilités de notre société à répondre à nos attentes », a déclaré Henning Kagermann, co-CEO de SAP. « Malheureusement, SAP n’était pas immunisé contre la crise économique et financière qui a surgit sur les marchés pendant la seconde moitié du mois de septembre, ce qui nous a forcé à revoir nos attentes à la baisse ».

Des géants mondiaux fortement touchés

En début d’année, le cabinet d’analyses Gartner a rendu public des recherches montrant que les budgets informatiques européens continuaient d’augmenter malgré les préoccupations économiques.

Mais les signes avant-coureurs annonçant que le secteur serait frappé par la crise ont été soulignés dans le rapport trimestriel de Sun Microsystems, rendu public au début du mois d’août, mentionnant que « le ralentissement des performances aux Etats-Unis » était susceptibles d’affecter sa croissance. Sun a ainsi subi cet impact peu de temps après, lorsque ses actions ont chuté d’environ 15 % en septembre.

« Les développements du marché ces dernières semaines ont été dramatiques et inquiétants pour de nombreuses entreprises », explique Kagermann. « Ces inquiétudes ont déclenché une chute soudaine et inattendue des activités à la fin du trimestre ». David Mitchell, analyste chez Ovum, a fait remarquer que l’annonce de SAP implique des conséquences plus importantes : « Les sociétés comme Oracle ont été touchées, et le Nasdaq a baissé de plus de 4 % ».

Un effet domino attendu

Mais, toujours selon David Mitchell, ce n’est qu’un début. « De nombreuses autres sociétés ont constaté une atténuation de la demande sur le marché et chacune aura droit à ses 15 minutes sous les projecteurs, lorsqu’elle rendra public des revenus inférieurs aux attentes ou qu’elle annonceront les prévisions de résultats. »

Des analystes de J P Morgan ont suggéré que l’annonce de SAP ne fait que confirmer leurs prévisions indiquant un ralentissement éventuel du marché de planification des ressources des entreprises. « A notre avis, le sujet d’inquiétude le plus important était l’admission indirecte par les responsables d’une très basse visibilité dans le domaine du logiciel », ont déclaré ces analystes.

David Mitchell fait remarquer que cette baisse du taux de licence n’a été reconnu que pendant les dernières semaines de septembre. « Il est courant de ne pas conclure d’accord de licence, même en l’absence de concurrents. Le soudain ralentissement ne devrait pas surprendre les personnes familières avec le fonctionnement du marché du logiciel ».

Que se passe-t-il au Royaume-Uni ?
La Chambre du Commerce anglaise a déclaré que l’Angleterre est déjà entrée en récession, et qu’il faudrait que le gouvernement réduise les impôts des professionnels et que la Banque d’Angleterre réduise de son côté ses taux d’intérêt. Le taux de production dans les usines a chuté depuis le mois de juillet, d’après l’ONS (Office of National Statistics) et les actions de la Royal Bank of Scotland ont chuté de 35 %. Les banques Lloyds TSB, HBOS et Barclays ont également été affectés par des chutes significatives.

Adaptation d’un article Vnunet.com en date du 7 octobre 2008 et intituléEconomic crisis grips global tech sector