La France va se doter d’un centre national de signalement des spams

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Après l’opération « Boîte à Spam » organisée en 2002, les pouvoirs publics montent un projet pour signaler, mesurer et contrer ce fléau.

(Modifications 10/10/05 à 9h30) L’idée d’une « boîte à spam » au niveau national suit son chemin. Au détour d’une chronique de Marie-Christine Levet dans la nouvelle rubrique Blog Hebdo Expert de Vnunet.fr, la présidente de l’Association française des fournisseurs d’accès et des services Internet (Afa) évoque des travaux dans ce sens au sein de la Direction du développement des médias (DDM), rattachée aux services du Premier ministre. Elle dévoile les contours de ce projet de mise en oeuvre de « Signal Spam », un centre national de signalement des spams, « qui se chargerait lui-même de transmettre ces signalements aux bons interlocuteurs ».

Ce plan est issu des travaux du groupe de travail antispam que la DDM a mis en place en juillet 2003 et qui réunit des organismes de divers horizons comme l’Afa, l’Acsel (commerce électronique), l’April (promotion des logiciels libres), des institutions publiques comme la Commission nationale informatique et libertés (Cnil) et des représentants d’associations familiales (Unaf).

Les fondements du projet établis

La partie dédiée au projet Signal Spam sur le site de la DDM a été réactualisée fin septembre. Elle donne des précisions sur les missions qui seraient attribuées à ce nouveau centre : recevoir et classer les plaintes des utilisateurs envoyées par courrier électronique, transmettre les éléments aux autorités judiciaires si besoin est, élaborer des données statistiques officielles sur le phénomène du spam en France et organiser un centre de ressources antispam en France.

Mise en place d’un logiciel de signalement

Le projet serait porté par une « association à l’initiative des pouvoirs publics en partenariat avec le secteur privé ». Celle-ci aurait pour mission d’assurer la gestion technique et opérationnelle d’un outil logiciel de signalement, de recueil et d’analyse des spams reçus par les internautes français. Une expérience qui pourrait s’échelonner sur trois ans.

Même si ce logiciel a vocation à devenir un outil destiné au grand public, il ne serait pas installé directement sur les postes des utilisateurs, selon la DDM. Il serait centralisé et utilisé par les professionnels des TIC (hébergeurs, FAI, portails Internet?). Le logiciel permettrait par exemple de signaler facilement un cas de spam lors de la consultation d’une messsagerie de type webmail.

La relève de la « boîte à spam »

Toujours selon la DDM, le groupe de travail antispam effectue les dernières mises au point techniques qui vont s’échelonner jusqu’à la fin de l’année. On peut donc espérer l’inauguration du service Signal Spam dans le courant du premier trimestre 2006. Ce projet a clairement vocation à prendre la relève de l’expérimentation « Boîte à spam » organisée par la Cnil dans le courant de l’année 2002.


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