La gestion de contenu revue et corrigée par les services Web

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Rachetée au canadien Ncompass Labs, la plate-forme de gestion de contenu des sites Web de Microsoft, CMS, connaît aujourd’hui une importante mise à jour. Intégrée à la famille des serveurs ?Net, CMS 2002 s’appuie sur les standards des services Web pour faciliter la syndication de contenu.

Microsoft lance la nouvelle version de sa plate-forme de gestion du contenu des sites Web. Elle s’intitule tout naturellement Content Management Server (CMS) 2002. Microsoft est présent sur ce marché depuis mai 2001, à la suite de l’acquisition du canadien NCompass Labs, éditeur de NCompass ResolutionMD, lequel a été renommé après quelques modifications CMS 2001. CMS 2002 est donc la première évolution majeure de cette plate-forme. L’enjeu de cette version est d’en faire une partie intégrante de la famille de serveurs ?Net. Première caractéristique : CMS exploite les standards des services Web afin de faciliter la syndication de contenu (c’est-à-dire l’intégration de sources de contenu provenant de fournisseurs externes). « Prenons l’exemple d’un partenaire de Microsoft qui souhaiterait afficher sur son site une fiche produit éditée sur notre site, explique Jean Paul Gomes, chef produit CMS 2002 chez Microsoft France. La solution classique consiste à ressaisir les informations, ce qui est fastidieux et source d’erreurs. CMS 2002 va permettre d’élaborer sur la base de la fiche produit en question un service Web que le partenaire pourra alors consommer. Cela fonctionne également dans l’autre sens, où CMS devient lui-même consommateur de contenu. Prenons un autre exemple, celui d’un client qui souhaite connaître l’historique de ses achats auprès d’un fournisseur en se connectant au site Web de ce dernier, lequel est relié via Biztalk à une application de CRM. Dans ce cas, Biztalk élabore et expose à partir de la requête du client un service Web qui est ensuite consommé par CMS ».

Autre nouveauté : la possibilité de définir des templates ou modèles afin d’aider l’utilisateur final à élaborer des documents standard (par exemple la rédaction d’un communiqué de presse), lesquels sont ensuite bien évidemment insérés dans un workflow de validation avant publication. Cette fonctionnalité est censée faciliter le travail du webmestre. Une innovation plus technique concerne les pages Web dynamiques puisque ASPx, qui dans l’architecture ?Net prend la suite du langage de script ASP (Active Server Page), permet de différencier le code logique et le code relatif au design de la page. Du coup, designers et développeurs peuvent travailler en même temps sur une même page, sans se gêner l’un l’autre. Enfin, l’environnement de développement spécifique de CMS a été abandonné au profit de Visual Studio. Dès lors une question se pose : compte tenu de l’ampleur de ces évolutions, la migration de CMS 2001 à CMS 2002 ne pose-t-elle pas problème ? « Non, car la nouvelle version supporte les pages ASPx et ASP, de sorte que nos clients peuvent migrer graduellement et à leur rythme vers CMS2002 », répond Jean Paul Gomes.

Un bon ratio performance/coût

Le coût de CSM 2002 est de 36 000 euros par processeur. « Par rapport à la concurrence, CMS 2002 se caractérise, commente le chef de produit, par un ratio performance/coût plus intéressant. Ainsi le produit commercialisé par Ncompass coûtait quatre fois plus cher que CMS, soit environ le coût d’une plate-forme Vignette ou BroadVision. Dans ces temps de restriction des budgets informatiques, l’argument du prix devient crucial ». Fin juin 2002, et donc après un an de commercialisation, Microsoft affirme avoir vendu CMS au niveau mondial auprès de 500 entreprises.