La gestion de la relation aux fournisseurs dans le creux de la vague

Cloud

Le marché des applications de gestion de la relation aux fournisseurs a fortement chuté en 2002, indique le Gartner Group. Entre autres, les places de marché électroniques n’ont plus la cote. D’une façon générale, les entreprises marquent le pas dans leurs investissements.

D’après le cabinet d’études Gartner Group, le marché des progiciels de gestion des relations avec les fournisseurs a enregistré en 2002 une baisse de 20,5 %. Il est évalué à 2,1 milliards de dollars contre 2,7 milliards de dollars en 2001. Gartner a une définition très extensive de la gestion de la relation avec les fournisseurs puisqu’il désigne sous ce vocable non seulement la gestion de la chaîne logistiques ou SCM (supply chain management), c’est-à-dire la gestion de l’approvisionnement et de la distribution de biens matériels, mais également la gestion électronique des achats ou e-procurement, la recherche de fournisseurs (e-sourcing) et les places de marché électroniques, qui sont un sous-ensemble de l’e-procurement et du e-sourcing. Une des principales causes de la récession qui touche ce domaine applicatif est précisément le recul des ventes – plus de 50 % – aux entreprises déployant des places de marché électroniques. Quelques mots sur ce concept, très en vogue en 2000 : il s’agit de plates-formes logicielles mutualisées entre plusieurs entreprises d’un même secteur économique dont la vocation est de permettre de conclure en ligne des transactions commerciales. C’est par exemple Covisint pour l’industrie automobile ou ChemConnect dans le domaine de la chimie. Or ce concept, pertinent à bien des égards, a achoppé sur des problèmes techniques, comme l’intégration au sens informatique des fournisseurs à la place de marché, ainsi que sur des difficultés d’ordre organisationnel : l’utilisation de tels outils imposent en effet de réformer de fonds en comble les processus commerciaux.

Les entreprises préfèrent les généralistes

Quant à l’e-procurement et au sourcing, les ventes de licences ont enregistré une baisse de 28 % en 2002. En revanche, le domaine plus classique de la gestion de la chaîne logistique n’a reculé dans le même temps que de 3 %. Une baisse moindre donc, que Gartner explique par le fait que l’installation des progiciels relevant de ce domaine fonctionnel posent relativement peu de problèmes d’intégration. D’une façon plus générale, le déclin du marché de la gestion de la relation aux fournisseurs est la conséquence de ce que les entreprises ont énormément investi, les années passées, dans ce type de produit. Elles cherchent désormais à rentabiliser leurs investissements. Au niveau des parts de marché des éditeurs, SAP est depuis 2002 le n°1 avec une part de marché de 11,6 %. Il détrône à cette place i2 Technologies dont la part de marché est de 6,6 %. En 2001, elles étaient respectivement de 9,9 % et 14,8 %. Viennent ensuite Oracle (6,5 %), Ariba (4,9 %) et Manugistics (4,2 %). i2, Ariba et Manugistics, ex-stars du Nasdaq du temps de la bulle Internet, n’interviennent pas sur tous les domaines relatifs à la gestion des relations avec les fournisseurs, contrairement à SAP et Oracle. Or les généralistes ont désormais la préférence des entreprises qui préfèrent s’en remettre à un fournisseur unique.