La gestion de système, nouvelle cible de la communauté open source

Mobilité

La communauté open source pourrait représenter une menace pour CA, HP, IBM ou
BMC sur le segment de la gestion de système.

Le marché de la gestion de système sera le prochain segment auquel devra s’attaquer la communauté open source, selon les résultats d’une nouvelle étude du cabinet 451 Group.

Dans le passé, les investisseurs en capital risque ont versé des fonds considérables aux start-ups open source. Il s’en faudra longtemps avant qu’elles ne constituent une menace pour les solutions Unicenter de CA, Openview de HP, Tivoli d’IBM ou pour BMC. Mais à en croire Raven Zachary, directeur de recherche sur les pratiques open source chez 451 Group, a affirmé dans un entretien à Vnunet.com que « la situation paraît troublante sur le long terme ».

L’adoption de logiciels de gestion open source d’éditeurs tels que Alterpoint, Hyperic ou Zenoss sera limitée dans un premier temps à quelques systèmes n’ayant aucune importance stratégique, prédit-il. Mais en suivant le même chemin que le serveur d’application Jboss, ces éditeurs procèderont à des installations de plus en plus nombreuses et finiront par représenter une menace pour les grands éditeurs dans les trois à quatre années à venir.

Les éditeurs existants, de leur côté, risquent de réagir en publiant certaines parties de leurs technologies sous licence open source, ce qui devrait se traduire par une baisse des prix. BMC a récemment engagé un responsable open source, IBM a déjà procédé au transfert de composants Tivoli vers le projet open source Eclipse et CA est parvenu à convertir sa base de données Ingres sous licence open source.

Une autre alternative consisterait pour ces éditeurs à publier gratuitement une version aux fonctionnalités limitées de leurs logiciels pour résister à la menace d’une alternative open source. C’est l’option qu’ont retenue Oracle, IBM et Microsoft lorsque les bases de données open source se sont développées.

Les éditeurs open source envisagent aujourd’hui la possibilité de vendre une version premium propriétaire de leurs logiciels. Hyperic a adopté ce modèle commercial, modèle qui a par ailleurs profité au logiciel de messagerie Zimbra et au logiciel d’entreprise SugardCRM. Mais selon l’analyste, les clients s’accordent à dire qu’ils préfèrent un modèle d’abonnement de type Red Hat accompagné d’un service de support, plutôt qu’un produit premium payant.

Traduction d’un article de Vnunet.com en date du 1er août 2007.