La Hadopi tente de montrer un visage plus humain

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Point d’étape organisé par la Hadopi sur l’état d’avancement opérationnel. Conversation « avec mamie au coin du feu » dixit sa présidente.

Hadopi : « toujours en cours de construction »

Marie-Françoise Marais apporte un soin particulier à embellir l’image de la Commission de protection des droits.

Celle-ci a pour mission d’étudier les cas d’infraction de piratage constatés par les agents assermentés des ayants droit (SACEM, SCPP, ALPA) sur les réseaux P2P en vue des « recommandations » par e-mail ou par courrier recommandé ou d’une notification au Parquet pour enclencher une procédure pénale pour les cas les plus graves.

« On dit que c’est le bras armé de l’institution. Je vais m’inscrire en porte-à-faux. C’est aussi quelque chose qui présente également un aspect pédagogique très fort », souligne-t-elle.

Alors la Hadopi, où en est-on ? « Nous sommes toujours en cours de construction, nous sommes en train de nous structurer », assure la présidente de la Hadopi.

« Les deux premiers mois que j’ai vécues ont été extrêmement difficile. Période au cours de laquelle je devais choisir un secrétaire général. Mon choix s’est porté sur Eric Walter en raison de sa personnalité ».

Le portrait est élogieux : « C’est un homme qui connaît parfaitement les réseaux avec un humanisme et une compétence. »

Il est chargé de mettre sur place « une équipe opérationnelle, jeune, dynamique, au fait du Net, particulièrement motivée, le tout dans un esprit d’ouverture fortement affirmé ».

A terme, entre 50 et 70 agents devraient être dédiés à l’ensemble des missions Hadopi (dont 40% affectés à la gestion des procédures d’avertissement).

Souvent conspuée dans les médias pour son rôle de « piège à pirates », la Hadopi veut montrer un visage plus humain.

« La Hadopi veut veiller, expliquer, orienter, dialoguer, rassembler et devenir une force de proposition », assure Marie-Françoise Marais.

La présidente de la Hadopi considère la « protection » et « l’innovation » (avec des labs thématiques) comme les deux pierres angulaires de cette institution d’un nouveau genre.

On ferme les yeux, on essaie d’y croire mais c’est dur comme exercice.

* Allusion à des propos qui auraient été tenus dans la presse. Néanmoins, lors de l’installation du collège Hadopi le 8 janvier 2010, Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture, avait déclaré qu’il rejetait l’idée de mettre en place « un quelconque aréopage de ‘Pères Fouettards’ ennemis du peer to peer… »

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