La plate-forme d’échange de gros fichiers de Free serait victime d’abus

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Free envisage de limiter l’usage de son service de partage dl.free.fr après avoir repéré des dérives.

« Suite a de trop nombreux abus, les limites de connexions par IP sur l’archi ont été revues a la baisse. » A la suite de la défaillance d’un serveur de stockage perturbant le fonctionnement de dl.free.fr, il semble que Free veuille faire le ménage dans l’utilisation de son service d’échange de « gros » fichiers en ligne. DL permet en effet de faire héberger tous types de fichiers sur les serveurs de Free et de les partager avec ses contacts ou sa communauté.

Pour tenter d’améliorer la qualité de sa plate-forme, le fournisseur d’accès limite désormais le nombre de connexions à 25 par adresse IP. « Si plus de 25 connexions par IP, l’IP sera bannie 24 heures« , alerte l’opérateur sur la page de suivi de l’évolution du service.

Et toute tentative de contournement de la mesure ou de poursuite des abus sera fortement réprimée. « Dans le cas ou ce genre de mesure ne suffirait pas, nous serions dans l’obligation de limiter à 1 téléchargement par IP, quelle que soit l’IP« , prévient Free. Tout en rappelant que « ce genre de pratiques est complètement inutile, et ne fait que provoquer la saturation des serveurs. » Autrement dit, l’ensemble des utilisateurs du service risquent de pâtir de l’attitude jugé irresponsable de quelques internautes.

Free pris au piège de sa solution

Le FAI ne détaille pas le type ni le nombre d’abus dont il se dit victime. Et, contacté par Vnunet.fr, Free ne se montre guère loquace sur le sujet. Mais on peut suggérer que les abus en questions portent le nombre élevé de partages de la part d’organisations capables d’administrer plus de 25 postes en réseau derrière un routeur. Autrement dit, des entreprises. Les particuliers avec plus de 25 adresses IP derrière leur Freebox ne devant pas être légion.

Et comme le service est ouvert à tout internaute, et non pas uniquement aux Freenautes, certaines entités professionnelles profitent peut-être de l’incroyable espace de stockage offert (jusqu’à 10 Go par fichier avec un nombre illimité de fichiers sur une période d’un mois reconductible) pour transformer dl.free.fr en serveur d’archivage ou en plate-forme d’échanges intensifs et illimités au lieu de se tourner vers des offres commerciales.

Des échanges qui, répétés à fréquence élevée, impactent la qualité de service. Autrement dit, Free serait pris au piège de sa propre générosité. D’où les nécessaires mesures répressives désormais annoncées. Les internautes concernés sauront-ils faire preuve de retenue?