La Poste, nouveau fournisseur d’accès Internet

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Le marché de la fourniture d’accès comptera bientôt un nouvel acteur avec La Poste. L’entreprise à vocation de service public va lancer, pour la Fête de l’Internet, des offres d’accès au Net en bas débit et ADSL 512 et 1 024 Kbits/s. Des conditions qui ne se démarquent pas particulièrement de celles de la concurrence.

A partir du 17 mars 2003, premier jour de la 6e Fête de l’Internet, la Poste ne se contentera plus d’offrir seulement « une adresse e-mail à tous les Français ». Elle leur donnera aussi l’accès au Réseau, en bas comme en haut débit. L’entreprise postale annonce en effet plusieurs offres dans ce sens. Côté bas débit, trois formules sont proposées à travers des forfaits de 5, 10 et 25 heures pour respectivement 7, 10 et 18,5 euros par mois. L’engagement sur 1 an permet de bénéficier de 20 % de temps forfaitaire supplémentaire, soit 1, 2 et 5 heures. Au-delà des forfaits, la minute supplémentaire sera facturée 0,04 euro. L’assistance technique est, quant à elle, facturée à 0,15 euro la minute.

Côté haut débit, l’entreprise postale propose l’ADSL en 512 et 1 024 Kbits/s pour respectivement 44 et 72 euros mensuels, auxquels il faudra ajouter 61 euros de frais d’ouverture de ligne. Les 44 euros de frais de fermeture, en cas de résiliation au-delà de la période d’engagement d’un an, sont offerts. Ainsi que le modem ADSL USB, d’une valeur de 100 euros. Les inscriptions se feront exclusivement en ligne, via le site du groupe, ou par téléphone. Dans un premier temps en tout cas : la possibilité de retirer son pack modem ADSL directement à partir d’un bureau de Poste n’est pas exclue.

Pas d’offre à 128 Kbits/s

La Poste n’assure évidemment pas directement la prestation technique et fait appel à un fournisseur dont elle ne souhaite pas révéler le nom. « Nous ne souhaitons pas qu’il y ait de confusion entre notre offre d’accès et celle que propose notre prestataire en son nom propre », confie Myrna Bahou, responsable de l’offre Internet grand public, à notre confrère SVM, qui révèle l’offre en exclusivité dans son numéro de mars. Il se pourrait même que, à prestations techniques équivalentes, le prestataire en question propose une offre moins chère que celle de son client…

Quel qu’il soit, ce prestataire n’est semble-t-il pas en mesure de proposer à La Poste des offres très attrayantes face à la concurrence. Si les tarifs n’ont pas à rougir (sauf face aux 30 euros de Free pour l’accès à 512 Kbits/s), on retrouve à quelques euros (voire centimes d’euros) près les tarifs des ténors des FAI que sont Wanadoo, Club-Internet, Tiscali… A la différence que La Poste ne propose pas l’entrée de gamme du haut débit, l’ADSL à 128 Kbits/s, qui n’est pourtant pas totalement étranger à l’explosion de l’ADSL en France. « Ce n’est pas vraiment du haut débit », confie Myrna Bahou, toujours à SVM, « les fournisseurs d’accès s’en servent comme un produit d’appel. » Il est vrai que, comme produit d’appel, l’entreprise à vocation de service public dispose déjà de 1,8 million d’adresses e-mail de particuliers.