La radio numérique captée par les foyers français d’ici fin 2008

Mobilité

Le gouvernement entérine les normes de la future radio numérique qui font l’objet d’un consensus entre professionnels du secteur.

La radio numérique en France, ce sera pour Noël…2008, promet le gouvernement. Le 5 décembre, Christine Albanel, ministre de la Culture et de la Communication, a signé un arrêté qui fixe la norme technique de diffusion. La norme DRM pour les bandes aujourd’hui utilisées en modulation d’amplitude et la norme de diffusion T-DMB pour les bandes III et L ont été retenues. Si la France est le premier pays d’Europe à promouvoir, elle n’est pas isolée car la Commission européenne soutient cette initiative.

L’arrêté doit encore être signé par Christine Lagarde, ministre de l’Economie et de l’Emploi, et Hervé Novelli, Secrétaire d’Etat chargé des entreprises et du commerce extérieur. Il sera ensuite transmis au Conseil supérieur de l’audiovisuel, qui devrait lancer dans la foulée un appel à candidatures pour l’attribution des fréquences hertziennes numériques. Dès la première année d’exploitation, 50% de la population française serait susceptible de capter la radio numérique.

La signature de cet arrêté marque le démarrage réel du chantier de la radio numérique. « Enfin ! », pourrait-on se lamenter alors que la télévision a fait l’objet d’une attention particulière. La bascule de l’analogique vers le tout numérique prévue en novembre 2011.

Un consensus entre industriels, des doutes côté radios associatives

Parmi les professionnels français du paysage radiophonique (comme RTL, Radio France, Lagardère, NextRadioTV) réunis au sein du Groupement de la radio numérique, il s’est dégagé un consensus autour la norme (Terrestrial Digital Multimédia Broadcasting (T-DMB). Même si, selon les Echos, les radios associatives militaient plutôt pour la norme DAB+ qui serait susceptible d’augmenter le nombre de fréquences disponibles.

La radio numérique devrait faire oublier le bon vieux poste radio. Elle va devenir un véritable support multimédia mêlant le son et l’image (voire la vidéo). Ce qui risque d’être perturbant pour les automobilistes dotés d’un auto-radio nouvelle génération. Plus globalement, ce sont tous les terminaux radio qui vont profiter de cette révolution numérique (baladeurs MP3, ordinateurs, téléphones mobiles…).

« La radio numérique c’est enfin une radio enrichie avec des offres et des services démultipliés : avec la possibilité d’associer des informations visuelles (la pochette de l’album que l’on écoute, la liste des titres, mais aussi des informations sur le trafic routier, sur les places de parkings, la météo… ) ; avec aussi des fonctionnalités nouvelles : pause, retour en arrière d’un programme écouté en direct, écoute différée… « , s’emballe Christine Albanel à l’occasion du discours adressé à l’occasion de la signature de l’arrêté.

En mai dernier, pour préparer le terrain, le CSA avait donné son feu vert pour initier huit expérimentations sur la radio numérique.