La taxe « audiovisuel public » pourrait porter sur tous les terminaux électroniques

Mobilité

Après les opérateurs, les constructeurs et « la totalité des nouveaux moyens de communication » seraient aussi sollicités pour financer tout l’audiovisuel public.

Que les MVNO se rassurent, la taxe sur les revenus des opérateurs mobiles et Internet n’est plus la seule piste étudiée par Nicolas Sarkozy pour financer l’audiovisuel public sans publicité. Dans un entretien accordé à LCI, Luc Chatel vient de confirmer que le gouvernement étudie également la possibilité d’appliquer une nouvelle taxe sur tous les terminaux d’électronique grand public permettant de recevoir la télévision.

Seraient concernés par cette nouvelle taxe : les téléviseurs, mais aussi les ordinateurs et les téléphones mobiles. Contrairement à la relative discrétion des grands opérateurs quant à l’éventualité d’une « taxe infinitésimal » sur leur chiffre d’affaires, les constructeurs d’électronique grand public et les chaînes de la grande distribution sont immédiatement montés au créneau.

Interrogé par l’AFP, un porte-parole du Simavelec (Syndicat des industries de matériels audiovisuels électroniques) a estimé qu’une telle mesure serait « inéquitable » et « contradictoire », évoquant la possibilité pour les consommateurs d’acquérir leurs terminaux à l’étranger.

Tous les moyens de communication

Pour mémoire, les fabricants d’électronique grand public ont déjà été sollicité dernièrement, avec l’imposition de la taxe copie privée sur différents supports de stockage (clefs USB, disques durs, mémoire flash), à l’exception – notable – des téléphones mobiles.

Reste que devant le tollé suscité par cette taxe, Nicolas Sarkozy vient d’indiquer, lors de ses voeux aux forces de vives de la Nation, qu’elle concernera finalement « la totalité des nouveaux moyens de communication », sans plus de précisions. Le Président de la république a par ailleurs ajouté qu’elle ne sera pas exclusivement dédiée au financement de la télévision publique, mais aussi au service public de la radio. La régie publicitaire de Radio France serait donc aussi supprimée.